Londres, 1868 après J.C.

Après le Paris de la révolution française, ce nouvel épisode de la saga Assassin's Creed nous plonge en plein cœur de Londres lors de la révolution industrielle.  L'intrigue débute en 1868 avec deux personnages, les jumeaux Evie et Jacob Frye, qui décident de libérer la capitale britannique du joug des templiers.  Le gameplay n'a pas vraiment bougé depuis les précédents opus, et nous nous retrouverons rapidement en terrain connu. Nous aurions toutefois apprécier découvrir un petit résumé des évènements précédents, car les nouveaux venus risquent d'être un peu perdu dans la grande histoire de la série Assassin's Creed. Comme à l'accoutumée, vous devrez éviter les mécanismes piégeux qui traînent dans les niveaux, vous montrer discret pour surprendre les gardes, et également résoudre quelques énigmes pour débloquer la progression. Il faut donc utiliser son environnement pour progresser dans l'aventure et en priorité trouver le lieu d'observation de votre prochaine mission (la vision d'aigle a un peu évolué). Assassin's Creed Syndicate conserve cependant les bases de ses ainés. On navigue donc assez vite en terrain connu, et la liberté de déplacement est quasi totale. Les environnements sont plutôt larges et il ne devrait pas être compliqué de jouer au jeu du chat et la souris en plein Londres.  On notera également un système des compétences très élaborée, conférant un côté jeu de rôle à la série. Évidemment, il faudra souvent choisir entre telle ou telle évolution, ce qui permet de varier l'expérience de jeu, sachant qu'en plus les deux personnages disposeront d'équipements différents. L'armement s'avère pour le moins exhaustif (épées, fusils, etc), et lui aussi dispose d'un système de niveaux.  En revanche, la lame secrète ne peut plus être utilisée en combat ! Pourtant, des assassinats classiques sont présents (à l'image du premier épisode de la série).

Les développeurs d'Ubisoft Québec nous livrent une reconstitution historique assez saisissante, et l'on pourra y découvrir tous les monuments de la ville dans leur splendeur, ainsi qu'aller à la rencontre de personnalités historiques (notamment Charles Darwin, Arthur Conan Doyle, ou encore Karl Marx). Entre les missions principales, vous pourrez étendre votre contrôle sur les quartiers de Londres en libérant des enfants esclaves, ainsi qu'en éliminant les chefs de gangs adverses. On retrouve également des enquêtes criminelles, ou bien des chasses aux trésors telles qu'elles existaient déjà l'an passé dans l'épisode Unity. En revanche, le système de combat demeure toujours aussi rigide, et l'évolution des personnages est bien peu progressive. Quant aux séquences aux calèches, elles ont au moins le mérite de faire sourire, tant le comportement des chevaux s'avère irréaliste au possible.

Techniquement en évolution ?

Sans surprise, Assassin's Creed Syndicate tourne sur le même moteur que l'épisode Unity.  La réalisation technique est donc plutôt réussie, avec une ville de Londres  magnifiquement restituée, des monuments grandioses, des intérieurs élégamment décorés, une foule dense, des personnages mieux modélisés et une profondeur de champ crédible. Les environnements sont toujours très inspirés, malgré quelques problèmes de clipping persistant. On ne s'ennuiera pas une seule seconde à visiter les rues des différentes villes, voire de flâner dans un univers quasiment dépourvu de chargement.  Par rapport à Assassin's Creed Unity justement, on constate une distance d'affichage légèrement revue à la baisse, et moins de personnages dans les rues. De quoi soulager l'animation qui est également plus stable que dans le précédent. Les contrôles restent excellents et aisés, et on retrouve vite ses marques. Petite nouveauté cependant, avec l'introduction d'un grappin digne d'un Batman.

L'aventure solo tient en haleine pendant une bonne vingtaine d'heures, et une large kyrielle de missions annexes est également proposée, de quoi pratiquement doubler la durée de vie. Aucun mode multijoueurs à constater cette fois. Au point de vue sonore enfin, vous retrouvez des thèmes très agréables lors de la partie. Les bruitages sont quand à eux convaincants et le doublage en français est de grande qualité (tout comme les sous-titres). Comme d'habitude pourrait-on dire. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et le résultat est plutôt agréable dans l'ensemble.