Château de Champignac, été 1941. Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas, comte de Champignac, poursuit sa romance avec la charmante scientifique Blair McKenzie (voir tome précédent). La jeune femme tombe enceinte et ne souhaite pas garder l'enfant, compte tenu de la période compliquée que traverse le monde (nous sommes en pleine Seconde Guerre Mondiale). Pâcome cherche à l'aider à pratiquer un avortement, mais aucun de ses amis médecins ne semble en mesure de pratiquer l'opération, aussi Blair décide de se débrouiller seule et l'avortement clandestin vire à la catastrophe. La vie de notre jeune couple de scientifiques est brisée. L'événement bouleverse Champignac qui consacre une partie de ses recherches à développer une solution pour éviter à d'autres femmes le même drame, mais sa trouvaille finit croupissante sur ses étagères avec la multitude d'autres découvertes et ce jusqu'au jour où l'excentrique Margaret Sanger lui rend visite. Nous sommes en 1951. Les recherches de Pacôme en matière de contraception ont franchi l'océan jusqu'à ses oreilles. Elle-même étant une pionnière américaine en matière de planning familial. Le comte décide de l'accompagner à Boston pour développer la première pilule anticonceptionnelle. Il aura affaire à plein d'obstacles comme le gouvernement ou encore les ultra-catholiques.

Ce nouvel opus place une nouvelle fois le Comte de Champignac, personnage secondaire de "Spirou et Fantasio", au cœur de l'intrigue, comme s'il avait été présent lors de toutes les découvertes importantes du XXème siècle. Dix ans ont passé depuis le tome 2 et Champignac a désormais les cheveux blancs que l'on lui connaît a travers les aventures de Spirou. Cet album s'ouvre sur un drame qui pose les bases de l'histoire. Cette dernière montera doucement en action et tournera autour de la création de la pilule contraceptive mise au point au début des années 1950. On sent que les scénaristes Beka se sont fortement documentés sur ce sujet qui n'est pas simple a traiter mais ils s'en sortent une nouvelle fois très bien et que dire du travail une fois encore remarquable de David Etien au dessin. Chaque case est splendide, vraiment. De plus, mêler des personnages ayant réellement existé aux personnages fictifs permet de rendre hommage à ceux qui ont œuvré pour les droits des femmes.