La Terre agonise, l'océan est mort; c'est devenu le Nocéan. Systema, la coalition d’industries qui continuent d’exploiter la nature, contrôle les villes fermées ou survivent les réfugiés climatiques. Atari est une ado orpheline férue d’ordinateurs, de programmation et d'électronique, qui étouffe dans sa vie contrôlée par Systema et rêve de se révolter, de venger la mort de sa mère et de changer le monde. Par hasard, elle rejoint un groupe subversif qui semble parfait pour assurer son indépendance et combler ses rêves d’avenir. Et pourtant, quelque chose cloche… Tika est une fille des rues qui utilise un masque de renard pour se protéger lors de ses menus larcins; elle tombe sur une conspiration meurtrière et sur… Atari. La vie n’est pas simple pour deux ados toutes seules au monde; et pourtant, deux sont plus forts qu’un, n’est-ce pas?

Atari et Tika est le premier tome d'une BD dystopique très prometteuse. L'histoire est percutante, bien écrite et stimulante. Crises sociales et écologiques ont redessiné les mondes où une société néolibérale a pris le pouvoir. La population est répartie selon une échelle de richesse et nombreuses sont les zones pas accessibles au plus grand nombre. Atari, jeune fille dont la mère rebelle s'est faite tuer sous ses yeux rêve de rejoindre un groupe révolutionnaire pour venger sa maman. Étudiante en tech, elle vit chez la femme qui l'a recueilli. Bientôt, elle découvrira la goutte d'eau, un groupe de militants et Tika une jeune orpheline avec qui elle deviendra amie.  Ricard Efa est un dessinateur expérimenté, mais “Nocéan” est son premier album d’auteur. Il ne se débrouille pas mal comme scénariste, mais ce premier tome ne fait que présenter les personnages et, un peu le monde. Heureusement, le dessin est accrocheur, les deux filles sont sympathiques, et le tome suivant de la série sera sans doute encore meilleur.