Le réveil d'un maître ?

Depuis l'arrivée des consoles haute définition, Konami semble éprouver les pires difficultés à maintenir à flot Pro Evolution Soccer sur le plan technique. Cette année, l'éditeur japonais nous promettait "la nouvelle génération" lors du récent salon Tokyo Game Show. Et c'est réellement le cas. Graphiquement parlant, PES 2010 est enfin à la hauteur de la PS3 et de la X360. Les joueurs sont modélisés avec soin, et se montrent pour le moins conformes à la réalité. Ils paraissent même plus vivants que dans FIFA 10, pourtant déjà très réussi sur ce point là. Et l'ambiance dans le stade fait également preuve d'une grand soin, avec un jeu de lumière crédible, des mouvements d'une grande fluidité, et des effets météo cohérents. En vue éloignée, la différence par rapport à son rival semble moins grande, et on remarquera une animation qui semble parfois patiner. Visiblement, il y a encore une touche d'arcade qui a tendance à s'accrocher.

Outre une interface revue et plus élégante, on appréciera la présence de nouvelles nations et de la licence UEFA Cup. Bien sur, la Ligue des Champions, prestigieuse compétition européenne, est toujours présente. Une fois de plus, on constatera que seulement une partie des clubs disposent des vrais noms de joueurs. Les sempiternels problèmes de licence se posent donc toujours, et plusieurs ligues nationales ont encore vu leurs effectifs s'appauvrir (des mises à jours sont cependant plannifiées). Les modes de jeux n'ont pas beaucoup bougé, mais le système de jeu a été revu, et demande désormais d'utiliser des cartes et des sliders. Il y a plus d'une vingtaine de paramètres à gérer au total (!) et pour trouver les bons réglages il faudra multiplier les parties. Le coeur du jeu restera naturellement la Ligue des Masters, sorte de mode carrière, qui permet de gérer une petite équipe et d'essayer avec elle d'atteindre les sommets. Et si les règles du football vous semblent encore trop obscures, le système d'aide s'imposera pour découvrir en action, tous les différents gestes possibles. Fort heureusement, la jouabilité demeure toujours un modèle du genre, et on appréciera particulièrement la précision des frappes rendant chaque but unique. De plus, le titre demeure très exhaustif et offre un jeu plus posé que les précédents éditions. Le mode en ligne se montre un peu en retrait, proposant le strict minimum. Il est possible de s'affronter en deux contre deux, alors que FIFA offre du dix contre dix. Forcément, cela est un peu pénalisant, mais il est possible de tout configurer  de A à Z (club, physique du joueur, maillot, etc ...). et le chat vocal est supporté.