Résumé : Magali a 11 ans. Elle aime les Beatles, dans la catégorie « passionnément » ou « à la folie ». Ce qu'elle aime moins, c'est l'école, surtout depuis qu'elle est au collège. Elle qui pensait être une élève comme les autres éprouve soudainement une peur panique à l'idée d'aller au collège. Telle une "Alice au pays des merveilles", elle se réfugie alors dans l'univers parallèle des Beatles nourri de leur musique et de couleurs éclatantes. Une bande dessinée autobiographique, sensible et drôle, en dépit de la gravité du sujet, la phobie scolaire.

"L’excitation à l’approche de l'entrée au collège, cette attente fébrile, cette fierté d’être enfin grand, cette douce angoisse qui tord le ventre… mais quand cela tourne au tord-boyaux, c’est tout de suite moins folichon. Et ce n’est pas Magali qui dira le contraire. Ce petit brin d'énergie, plein de bonne volonté et attachant comme tout, commence à s'étioler. Elle dort mal, étudie mal et vit mal. "Phobie scolaire", on pose des mots sur ces maux. Mais pour combattre le cafard, c’est à grand renfort de « scarabées » qu’elle le fera. Et tandis qu'elle déchantait, c'est en chantant qu'elle s'épanouit à nouveau. Elle nous entraîne alors dans son quotidien naïf, drôle et touchant à la fois (on y retrouve un petit côté "Cahiers d"Esther"), qu’elle égaye de magnifiques pleines pages, libératoires et acidulées. Magali Le Huche en a fait une bande dessinée que l’on ne peut qu’aimer, adorer, garder précieusement pour soi. Et lire cela sous le graphisme, les illustrations de Magali Le Huche est d’une générosité, douceur, délicatesse belle, haut en couleurs et irrésistible.  Les traits donnent envie de se replonger avec tendresse dans nos années têtes de bois et cœur en chamade, cette période un peu révoltée et à la fois très réconfortante de la préadolescence et des découvertes des premières lectures.  Les personnages ont chacun leur caractère, leurs traits.