Un remaster et une option VR.

Zone of the Enders : The 2nd Runner se déroule quelques années après son prédécesseur. Nous sommes en 2174 et la planète Mars est devenue une colonie de la Terre. Les terriens ont désormais l'intention de se tourner vers Jupiter, où vivent déjà des humains, mais qui n'ont plus du tout le même était d'esprit que leurs congénères. Alors que Dingo Egret mène une mission sur Callisto, un satellite de Jupiter, une source de Metatron le conduit à sortir Jehuty de son silence. ZOE 2 se caractérise par une réalisation davantage manga que son ainé (cinématiques à l'appui) et un style graphique entièrement en cel shading. Le gameplay est plus immédiat, les missions sont beaucoup plus dynamiques, mais le titre demeure encore assez court (comptez six heures). On trouvera cependant un mode Versus menant à des combats entre deux joueurs.

Jehuty et son homologue Anubis s'inspirent de l'iconographie égyptienne tout autant que du design japonais. Ils sont souples, dévastateurs et capables de trancher des milliers d'engins moins bien dotés. Face à des créations à l'apparence aussi cool que Nephtis, dont l'attaque principale est de voler directement à pleine vitesse, ou Ardjet qui porte une cape de métamorphose, Zone of the Enders 2nd Runner se regarde parfois comme un animé interactif, avec des créations mécaniques incroyablement racées essayant de se réduire en morceaux. Les possesseurs de PlayStation VR sont en mesure de jouer à l'intégralité du jeu en réalité virtuelle, et bien que l'effet soit momentanément très amusant, il devient vite évident que le jeu n'a jamais été conçu pour être joué de cette manière. Le combat à distance s'en sort bien, mais quand vous vous déplacez pour utiliser votre épée, il est facile d'être dépassé par la vitesse des ennemis.

Une réalisation à la hauteur ?

Signé Kojima, ZOE 2 conserve un style très agréable en 2018, avec des graphismes très réussis et variés, merci à la direction artistique ambitieuse. Le lissage HD appliqué au jeu est plutôt efficace. Au-delà du mécha, tout l'univers est constitué de nuances de vert et de marron, mais maintenant en 4K sur PS4 Pro, et en dehors des boss principaux, vous assisterez à un défilé des mêmes ennemis robotiques à l'infini. Le fait que le combat soit tendu et qu'il vous donne l’impression que vous êtes un mecha extrêmement puissant contribue à atténuer ce problème. La jouabilité est très intuitive, particulièrement dans ce second épisode. Le style de combat est encore très actuel et a inspiré des jeux comme NieR Automata ou encore Project Nimbus : Code Mirai. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play

La trame sonore est très réussie, et les doublages américains assez convaincants. Outre les bruitages renforçant l'ambiance, la musique jouit d'une grande variété. Du bel ouvrage que vous n'aurez pas beaucoup de temps à écouter. Néanmoins, certains boss sont assez délicats il faut le préciser, et on retrouve à présent un tout nouveau mode VR vous propulsant dans le le cockpit de Jehuty pour survoler les panoramas martiens.  Les textures basse résolution apparaissant dans le paysage et dans les bâtiments sont encore pires lorsque vous leur faites face, et les cinématiques animées qui sont si belles sous un affichage normal ne s'affichent pas correctement lorsque vous les regardez en VR. Il était intéressant de voir une entreprise comme Konami implémenter un mode VR majeur dans un remaster, mais c'est finalement la manière la moins agréable de jouer à ce classique.