Scénario : Zidrou
Dessins : Jordi Lafebre
Juillet 1992. La famille Faldérault est à présent à la retraite. Pierre, le père dessinateur de bande dessinée, s'apprête à vendre sa 4L rouge estérel de 1962. Les enfants sont partis à l'université, excepté Nicole (la cadette bonne-vivante) surnommée Pépète, et le couple a troqué son ancien voiture par une Renault 21 autrement plus moderne. Le récit nous replonge alors durant l'année 1962, lors des toutes premières vacances à bord de la 4L en compagnie des beaux-parents, à savoir Gros-Papy (le gastronome) et Yvette-la-parfaite (la râleuse). Nicole n'est encore qu'un bébé et a déjà hérité du côté gourmand de son grand-père maternel. Cela fait déjà quatre jours que la famille Faldérault attend de partir en vacances, mais Pierre n'a pas encore terminé les planches qu'il a promis à son éditeur (comme un air de déjà vu ?). Mado, la mère, commence à s'impatienter, non pas à cause du travail de son mari, mais plutôt du comportement acariâtre de sa mère qui veut tout contrôler. Évidemment, le voyage sur les routes nationales est beaucoup plus long qu'il ne l'est en 2017, ce qui garantit la promesse de petites scénettes exotiques et des pauses qui ne le seront pas moins.
Ce troisième tome des Beaux Étés se déroule six ans avant le deuxième volume, et la famille fait à présent route vers Saint-Étienne. Ce séjour est l'occasion de faire remonter un certain nombre de souvenirs à la surface, et de partager un petit moment de vie familial avec le lecteur. Alors que Gros Papy se laisse charmer par le voyage, Yvette veille à ne rencontrer aucune embûche avec l'aide de son guide Michelin. Le récit dégage toujours une dose d'optimisme ainsi qu'un regard tendre sur le quotidien. Le scénario de Zidrou est excellent, dans un style qu'on ne lui connaît pas forcément, tandis que les dessins de Lafebre s'avèrent très dynamiques et empreint de nostalgie. On notera également une "bande-son" très éclectique forcément inspirée des sixties, et une série de rencontres farfelues. Pour ceux qui n'auraient pas lu les deux tomes précédents, pas d'inquiétude. Les histoires se suivent mais il n'est pas nécessaire d'avoir le début pour comprendre les tenants et les aboutissants de l'album.
VERDICT
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A l'image de ses prédécesseurs, Les Beaux Étés est une bande dessinée qui respire la bonne humeur. L'ouvrage met du baume au cœur, et comporte une touche nostalgique qui donne envie de lever les voiles et de repartir en vacances. Une véritable bouffée d'air frais.