De son vrai nom Pablo Emilio Escobar Gaviria, le célèbre trafiquant colombien de cocaïne a été l'un des principaux barrons de la drogue dans les années 1980. Au sommet de sa "carrière", le cartel de Medellín a livré environ 80 % de la cocaïne aux États-Unis, soit un chiffre d'affaires de 21,9 milliards de dollars par an. Au début de la décennie suivante, un sommet anti-drogue réunit à Carthagène les présidents Georges Bush père (États-Unis), Barco (Colombie), Paz Zamora (Bolivie) et García (Pérou). Afin de devancer une extradition vers les États-Unis, Pablo Escobar accepte de se remettre à la justice colombienne le 19 juin 1991, qui lui promet de ne pas l'extrader. Il est alors installé dans une prison spéciale à Envigao, La Catedral. Un pénitencier forcément ultra luxueux (bar, jacuzzi, terrain de football, etc). Malgré son enferment, l'activité criminelle continue et la prison devient rapidement le nouveau quartier général de Medellín. Durant l'été 1992, les autorités décident de le transférer dans une autre prison, mais Escobar est prévenu à l'avance et parvient à s'enfuir car il avait peur d'être extradé. Sa cavale durera jusqu'au 2 décembre 1993 ...

Cette bande dessinée revient sur les deux dernières années de la "carrière" de Pablo Escobar, de son entrée dans La Catedral, à son exécution (ou suicide ?) à Medellín sur le toit d'un immeuble. Cet ouvrage est l'occasion de replonger dans la vie du criminel le plus recherché de l'histoire des États-Unis. Durant son ultime fuite, il fut recherché par plus de 2000 hommes, composés de paramilitaires colombiens et d'agents de la CIA. Le dessin de Giuseppe Palumbo assure un trait dynamique, parfaitement adapté à cette BD finalement très théâtrale.