Fidèle au film.

Si Le Secret de la Licorne est à l'origine le nom d'un album de Tintin, le long métrage s'en éloigne sur bien des points, et introduit une pincée d'éléments extraits du Crabe aux Pinces d'Or afin d'assister à la rencontre du jeune reporter avec le Capitaine Haddock. Ce jeu de plate-formes se montre assez varié et comporte des séquences d'exploration, de tir, du pilotage d'avion, de side-car, et bien sur des énigmes rappelant les jeux d'aventure "pointer-cliquer" très présents sur PC. Parfaitement adapté aux débutants, Tintin se parcourt sans déplaisir, mais rencontre rapidement un terrible écueil : sa durée de vie. Il suffit d'à peine trois heures pour finir le scénario principal.  Heureusement, un mode annexe répond présent, intitulé Tintin & Haddock, où les développeurs ont semble t-il eut davantage de libertés. L'intrigue évolue alors dans les pensées d'un Capitaine qui n'est clairement pas à jeun. Jouable seul ou à deux, ce mode permet non seulement d'incarner Tintin et Haddock, mais aussi l'inénarrable Bianca Castafiore ! On signalera également la présence de quelques défis annexes, utilisant la caméra Kinect dans cette édition Xbox 360. Il s'agit de plusieurs épreuves tirées du mode principal (combat à l'épée, course en side-car, séquence en hydravion). Rien de très palpitant ceci dit.

Les passages de plate-forme dans Tintin : Le Secret de la Licorne sont assez balisés, et ne présentent que peu de challenge, les ennemis étant facilement arrêtables avec quelques objets bien visés. Les séquences en véhicules (terrestre, aérien ou sous-marin) vous demanderont essentiellement d'éviter les pièges présents, tandis que Milou sera parfois jouable afin d'aider Tintin à débloquer un passage ou retrouver un suspect.

Une réalisation à la hauteur ?

La direction artistique est très respectueuse de la bande dessinée, mais la réalisation technique trahit quelques faiblesses, notamment dans ses cinématiques particulièrement en retrait.  Le graphisme opte pour un aspect cartoon très correct, et les animations des personnages sont très souples. Les environnements sont plutôt variés, même si les textures manquent souvent de détails. La jouabilité demeure toujours très accessible quelque soit l'option de jeu choisie. A contrario les quelques mini-jeux exploitant le PlayStation Move ne jouissent pas d'un grand intérêt. Le titre est d'ailleurs sans doute trop basique pour séduire le public familial, ou les fans de Tintin les plus âgés.

Inspirées du film, les musiques contribuent à poser l'univers onirique du jeu. Quant au doublage français, il rappelle beaucoup celui du dessin animé des années 1990. La durée de vie globale atteint péniblement les huit heures de jeux, ce qui demeure finalement assez correct, surtout que les bonus sont assez nombreux.