La proie et le prédateur.

Deadly Creatures est un jeu original dans son genre. En effet, vous y incarnez deux des créatures les plus dangereuses du désert, la tarentule furtive et le scorpion vénimeux. L'objectif du jeu, outre la survie, est de mettre la main sur un trésor enterré dans le désert de Sonora. Développé par Rainbow Studios, ce titre n'est donc pas à mettre entre toutes les mains, même s'il n'est pas si violent que cela (interdit aux moins de 12 ans seulement). Mais, certaines scènes se montrent particulièrement impressionnantes, et le titre pourra faire sursauter. Le duo Wiimote/Nunchuk est ici très bien exploité. Le stick analogique du Nunchuk sert à diriger le personnage, Z permet de sauter et A d'attaquer. Rien de plus efficace, surtout qu'un tutoriel débute l'aventure, et vous montrera les combinaisons d'actions possibles, des actions toujours plus nombreuses et dangereuses.

Les objectifs demeurent assez simples (tuer un prédateur, achever ses proies, trouver de la nourriture), mais le jeu n'est pas vraiment facile en soi. Il faut dire que les combats sont assez nombreux, et que le désert est loin d'être une zone de tout repos. C'est la loi du plus fort qui s'exerce en ce lieu, et tout le monde n'hésitera pas à vous sauter dessus. Quelquefois, vous aurez même à affronter un boss, et des QTE interviendront alors. En cas d'erreur, le constat peut être fatal, comme dans un Resident Evil 4.

Choisissez votre camp.

Scorpion ou araignée ? Voilà qui promet des évolutions différentes. Le scorpion a l'avantage de pouvoir de protéger grâce à une carapace très solide, tout en pouvant piquer les ennemis grâce à son crochet. En outre, ses pinces permettent de creuser le sol. L'araignée se montre de son côté plus rapide, et peut se déplacer dans les airs en sautant de toile e toile. Le jet de soie permettra également d'immobiliser les adversaires trop collants.

Sur le plan technique, Deadly Creatures s'en sort relativement bien. Si les décors ne sont pas les plus détaillés que l'on a déjà vu sur la console de Nintendo,  leur architecture est un modèle du genre et l'on a vraiment l'impression de visiter les bas fonds de la nature. L'animation de la faune locale frise le sans faute de son côté. Certains pourront tiquer sur le faux mode 16:9 présent dans le jeu, mais rien d'alarmant. La jouabilité se veut très simple avec un schéma de commandes proche du beat'em all. Guidé par une bande son variée et semblant parfois sorti d'un jeu d'horreur, l'aventure reste hélas un peu courte, puisque le jeu ne comprend que dix niveaux. Des éléments cachés sont cependant présents un peu partout, obligeant à scruter le moindre pan du décor.