Jeremy Novacek est un trader travaillant à Wall Street. Il vient de faire gagner à sa société un milliard de dollars en spéculant sur l'effondrement du Dow Jones (l'indice boursier américain), tout en empochant cinquante millions de dollars à titre personnel. Décidé d'aller fêter ça, il commet un accident de la route qui laisse sur le carreau une jeune femme et tue une petite fille de quatre mois. Sa vie est brisée et ses nuits sont ponctués de cauchemars depuis six mois. Un matin, un cadre de l'US Air Force se présente chez lui pour lui apprendre la disparition de son père, le Lieutenant Général Daniel J. Corbin. Une nouvelle qui ne l'émeut guère, il est vrai que son père l'a abandonné sa mère et lui il y a vingt-cinq ans. Apprenant la nouvelle, sa mère, enfermée dans un hôpital psychiatrique depuis une grande dépression lui remet un pendentif, contenant une clé ornée de croix gammée et un numéro de compte. Peu après, la mère de Corbin meurt de façon suspecte, ce dernier décide de se confier à son patron, Bernard Dean, qui lui avoue qu'il est un agent de la CIA et qu'il a bien connu son père. Apparemment, la mystérieuse clé pourrait ouvrir un coffre en Suisse. Dean décide d'envoyer sur place Jeremy, mais le place sous la protection de Jacqueline Walls, et de l'agent du Mossad, Eytan. Pendant ce temps, une épidémie frappe le Mexique ...

Le Project Bleiberg est l'adaptation du roman de David Khara qui fut un succès en librairie. Ce premier tome permet de présenter les personnages et l'intrigue générale. Une mystérieuse organisation, alliée aux nazis, veut mettre en place un nouvel ordre mondial, et développe un projet de surhomme. Le scénario se met peu à peu en place grâce aux flashbacks historiques, nous replongeant dans l'Allemagne des années 1920. D'abord choqué par l'attitude du héros, on finit par s'attaquer à la quête de Jeremy en pleine rédemption. On découvre également qui est le professeur Bleiberg, un scientifique qui partage les idées de Mengele. Le récit alterne entre le thriller et le récit fantastique. Niveau décor, nous avons le bonheur d'être transporté d'une époque à une autre, des collines de Virginie au cœur de Manhattan en passant par l'Allemagne d'autrefois. On avance donc sans trop savoir où cette histoire nous mènera, mais sans jamais s'ennuyer. Le dessin de Peynet est à l'unisson, avec un trait fin et élégant.