Musnet est en proie à de nombreux cauchemars, ce qui perturbe le sommeil de son ami Chiby et donc sa production de toile. La petite souris, peintre en devenir, aimerait bien aider la jeune Mya et sa famille, en passe d'être expulsée. Il cherche alors du travail, à savoir des commandes de portraits, et poste partout des petites annonces, et même à la banque tenue par l'affreux Rattison. Contre toute-attente, ce dernier va lui demander de réaliser sa première toile, le portrait de sa mère, un tableau difficile à réaliser car la maman du rat est décédée depuis très longtemps et son squelette est planté dans le jardin du banquier. Cette commande pourrait enfin lui ouvrir des portes, mais Musnet manque également de pinceaux, et ne pourra pas demander de matériel à Mya, l'institutrice essaye actuellement d'écrire un roman pour régler les dettes des parents.

La série Musnet, une souris qui doit son surnom au fait d'habiter dans le jardin de Monet, revient dans un volume présentant un univers attachant mais d'une grande mélancolie. La force de l'album reste sa double lecture. Les enfants apprécieront la poésie qui se dégage des personnages, l'humour et la bienveillance du héros, les adultes trouveront là un miroir de la société, les inégalités entre les personnes étant au centre de ce tome, et apprécieront le fond historique avec Monet. Plusieurs événements vont bouleverser le monde des rongeurs de Giverny, mais tout se conclura par un épilogue très sucré. Le dessin présente toujours un grand charme, avec un trait dynamique et fort singulier. Ce volume marque la fin du premier cycle.