Perdu dans l'espace.

Développé par Camel 101, un studio jusqu'alors spécialisé dans les jeux sociaux, Gemini Wars prend donc place dans un espace en guerre depuis des décennies. Un conflit a en effet éclaté entre l'USF (United Space Federation) et l'AFW (Alliance of Free Worlds), dont l'issue semble irrévocable lorsqu'une troisième faction surgit de nulle part. Vous dirigerez le commandant d'une flotte rentrant d'exil, devrez monter les rangs au sein de l'USF et participerez à une guerre des étoiles. Au commencent, peu de frégates seront disponibles; mais au fil des missions, vous pourrez contrôler des cuirassés, des transporteurs, ou encore des bases planétaires immenses. Le titre permet également de construire des stations spatiales et des installations orbitales pour fortifier votre position, de bâtir votre flotte, d'extraire des minéraux, et effectuer des travaux de recherche, bref le leitmotiv d'un jeu de stratégie.

Gemini Wars n'hésitera d'ailleurs pas à vous prodiguer quelques conseils et propose des objectifs sont la résolution ne dure pas des heures. Il est ainsi possible d'effectuer une mission en moins d'une demi heure. Naturellement, le système solaire de départ est pour le moins restreint et vous débuterez la partie sur un astre bien isolé. Cela sera l'occasion de découvrir l'interface, qui s'avère assez correcte dans l'ensemble, même si l'anglais intégral n'aidera sans doute pas à la compréhension des novices. Sur la carte du monde, les déplacements se déroulent justement dans l'espace et seul l'arrière-plan change durant la progression. Le jeu est en tout cas assez proprement réalisé (avec parfois des centaines d'unités à l'écran) et propose un système de progression au tour par tour incluant différents éléments bien utiles (déployer sa flotte, surveiller ses colonies, mener des recherches, etc). Les combats sont quant à eux en temps réel.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan purement technique, Gemini Wars embarque un moteur graphique assez honorable, mais le titre n'est clairement pas à la hauteur des productions du moment. Même Homeworld semble plus joli, c'est dire. Mais le plus dérangeant vient sans doute du manque de finition du jeu qui s'avère infesté de bugs en touts genres. Plantages, retour sur le bureau de Windows, sauvegarde qui disparaît, le titre exige de la patience. Il y a parfois tellement d'éléments à l'écran qu'on évitera pas certains ralentissements,  mais le jeu reste jouable en toutes circonstances malgré le comportement parfois erratique de l'intelligence artificielle. La bande son n'est pas non plus vraiment palpitante pour un space opéra. Les musiques n'ont rien de mélodiques, et les bruitages sonnent creux. Gemini Wars offre pourtant une campagne solo assez intéressante et un univers qui ne manque pas d'intérêt. Reste que cette production aurait du subir quelques semaines de polissage supplémentaire pour nous livrer un titre plus élaboré.