Yves Klein est né le 28 avril 1928 à Nice. Il était un artiste français et une figure de proue du mouvement européen d'après-guerre Nouveau Réalisme, connu pour son utilisation innovante de la couleur pure et de l'art de la performance pour explorer les idées de spiritualité et d'immatériel. Le style artistique de Klein est surtout célèbre pour ses peintures monochromes, en particulier celles mettant en vedette l'International Klein Blue (IKB), un pigment bleu profond qu'il a développé et breveté, qu'il a utilisé pour créer une série d'œuvres monochromes mettant l'accent sur l'infini et le vide. Il a cherché à évoquer l'immatérialité de l'univers et l'aspect expérientiel de l'art, en utilisant des matériaux et des méthodes non conventionnelles, notamment les peintures au feu, l'art corporel où des modèles couverts de peinture se pressaient contre des toiles et « l'architecture aérienne » explorant le concept d'espace sans frontière physique.

Yves Klein  pratique d'abord le judo avant de se lancer pleinement dans l'art à Paris en 1954. Son approche du monochrome vise à « libérer la couleur de la prison de la ligne », révélant l'absolu. Rejetant la représentation traditionnelle, il considérait l’art comme un canal vers des vérités invisibles. La vie de Klein est devenue son chef-d'œuvre, cherchant la beauté partout. Son emblématique IKB, issu d’un partenariat mené avec les ingénieurs de Rhône-Poulenc, transcende la vue, invitant à une perception émouvante. Grâce à diverses techniques, il a fusionné les formes d’art et s'avère un pionnier de l’art conceptuel. Avant sa mort en 1962, il envisageait des œuvres immatérielles, laissant un héritage durable et flamboyant. A travers une sage biographie chronologique de l’artiste qui retrace les grandes étapes de sa courte vie, Julian Voloj décrit un cheminement personnel et artistique. Une large palette de styles graphiques et le travail déstructurant sur le séquençage des planches maintiennent l’intérêt du lecteur alors qu’un bleu profond imprègne les pages. Force est néanmoins de constater que Wagner Willian n'aura pas tout à fait réussi dans ses dessins à « libérer la couleur de la prison de la ligne » sur l’ensemble du récit.