Dans cette histoire, on se retrouve dans la Cocto Citadelle tenu par le comte Cocto. Malheureusement, lors d'une joute très violente, le comte Cocto est gravement blessé. Il va devoir être mis dans un caisson pour se soigner pendant trois semaines. Sa fille, Blanche, va devoir assurer la régence. Sauf que d'un, sa fille n'accorde aucune importance à son statut et elle ne veut pas de privilège. Et de deux, Blanche n'est pas là, elle est partie la veille faire une excursion pendant trois jours. Problème, le comte Cocto ne peut pas attendre trois jours pour rentrer dans le caisson et acter la régence officiellement. Commence alors une aventure où il va falloir vite, très vite retrouver Blanche qui, elle-même est en danger. Sans oublier qu'à la cour, pendant que le comte Cocto est dans le caisson, le frère, qui prend la régence en attendant, n'a qu'une idée en tête : prendre la place de son frère, le comte actuel, et faire disparaitre la fille qui est l'unique héritière.

Du post apocalyptique. C'est à la mode en ce moment. Et ce qui est également à la mode, en ce moment, pour les BD, c'est de faire ça en deux tomes. Fans ce premier tome, on pose les bases de cette histoire qui démarre plutôt bien. Ici, les démocraties, les dictatures, en gros, le monde tel qu'on le connaît n'existe plus. Et après un temps où le monde a essayait de se réorganiser, l'être humain s'est remis sur pieds. Et pas de façon minime puisque la science et plus particulièrement le côté génétique est devenu quelque chose de très important. Celle-ci permet de faire vivre n'importe qui longtemps...très longtemps même. Un rein qui déraille ? Un foie en charpie ? Pas de soucis ! On vous met dans un caisson puis, quelques jours ou quelques semaines plus tard, vous êtes comme neuf. Alors, oui, il faut s'y attendre, quand nous disons "faire vivre n'importe qui", factuellement, c'est vrai ; en pratique, c'est faux. Car seuls les gens riches ou la nouvelle noblesse ont accès à ce genre de traitement de faveur. La narration est excellente, nous sommes plongés dans l'histoire dès le début et on est tenu en haleine jusqu'à la fin. C'est parfaitement maitrisé, bien raconté et on découvre, au fil des dialogues, des amitiés et des inimitiés ; la justesse des dialogues fait d'ailleurs mouche et on se retrouve transporté dans une histoire où il est question de gouvernance, d'assassinat, de science, de nature et d'argent. Entre les humains, la nature loin d'être amicale, les espèces d'homme cochon et j'en passe, il y a de quoi faire ! Quant aux dessins, ils sont également très réussis, le trait est précis et hyper détaillé. Malgré un ton vert souvent présent, le design apporté aux différents lieux et objets qui entourent les personnages est superbe.