Une nouvelle histoire dans le cycle d'Aldebaran est toujours à surveiller. Une chose est sûre : soit vous êtes un fan de l'œuvre de Leo, soit vous ne l'êtes pas.  Ce cycle est un peu à part, car il ne comprendra que deux parties et ne nous permettra pas d'explorer de nouveaux mondes. L'histoire commence immédiatement avec un tempo serré où une soucoupe volante s'approche de la Terre. Manon vient d'obtenir son diplôme d'agent spécial de l'ONU, ce qui lui permet d'être déployée pour des missions spatiales spéciales. Elle peut le faire immédiatement car elle est appelée via Luc pour entrer en contact avec la soucoupe volante. Ce qu'ils trouvent sur la soucoupe volante semble quelque peu décevant, mais ce vaisseau est plutôt un précurseur de ce qu'ils verront autour de la planète Neptune. Entre-temps, Kim est retournée à Bételgeuze pour prendre contact avec les Mantrisse et les convaincre de donner les "pilules miracles" à un plus grand nombre de personnes. Malheureusement, Kim ne semble pas pouvoir convaincre les Mantrisse car ils trouvent le peuple trop brutal et violent (approprié à cette époque...). Après un court séjour sur Bételgeuze, Kim est appelé à partir en mission avec Manon, vers l'inconnu, près de Neptune...

Leo (diminutif de son vrai nom Luiz Eduardo de Oliveira) sait une fois de plus nous plonger dans une histoire qui nous donne envie de savoir ce qui se passe. Avant tout l’intérêt des œuvres de Leo tient sur ses récits, toujours surprenants, inventifs. Certes, il n'y a pas beaucoup d'action dans cette bande dessinée et nous ne voyons pas de nouveaux animaux étranges. Mais la Mantrisse et les Iums sur Betelgeuze restent une belle réunion. D'ailleurs, beaucoup d'anciens amis passent dans cet album, ce qui est aussi un joli petit plus. Ses dessins sont encore une fois plutôt froids et basiques, si l'on peut dire, avec tout qui semble plutôt serré sans trop de détails. Les visages et les corps sont souvent figés mais cela apporte un côté surnaturel à ces récits de science fiction toujours bien ficelés. Les corps parfois dénudés sont souvent sexy et c’est tant mieux dans cet univers futuriste parfois glacé esthétiquement.