Andy McGee (Zac Efron) et son épouse Vicky (Sydney Lemmon) ont participé à une étude menée par une organisation gouvernementale de renseignement à l'époque où ils étaient à l'université. L'expérience a favorisé le développement de leurs capacités psychiques, qu'ils n'ont dès lors plus guère pu contrôler. Leur fille Charlie (Ryan Kiera Armstrong) possède également des pouvoirs : elle peut générer du feu par la pensée. Après un incident à l'école, qui attire l'attention des autorités gouvernementales, le capitaine Hollister (Gloria Reuben) envoie le tueur John Rainbird (Michael Greyeyes), qui a également été utilisé pour des expériences, à la recherche de la famille. Le père et la fille doivent bientôt prendre la fuite.

L'écrivain Stephen King est l'un des auteurs les plus prospères sur le plan commercial à l'heure actuelle ; ses romans d'horreur, notamment, sont lus des millions de fois dans le monde. Pendant ce temps, les adaptations cinématographiques de ses livres oscillent entre classique, hit, standard et flop. Le roman "Charlie", publié en 1980, a été adapté au cinéma quatre ans après sa parution. Malgré la présence de l'enfant-star de l'époque Drew Barrymore dans le rôle principal et un casting solide (dont Martin Sheen et George C. Scott), ce mélange d'épouvante et de drame familial est considéré comme l'une des plus faibles adaptations de King. Aujourd'hui (après le film en deux parties "Firestarter - Sous l'emprise du feu" sorti en 2002), "Firestarter" est une nouvelle adaptation cinématographique de cette histoire, réalisée par Blumhouse, un lieu de production habitué à l'horreur. Le réalisateur Keith Thomas s'était déjà fait remarquer pour son œuvre de genre "The Vigil" (2019), à l'atmosphère très particulière. Thomas ne peut toutefois que partiellement renouer avec la force de son premier long métrage. Sa mise en scène est particulièrement sombre, les couleurs sont étonnamment ternes et tous les espaces intérieurs et extérieurs sont désolés. Cela n'est pas sans charme - et c'est extrêmement cohérent jusqu'au final amer qui se déroule dans un bâtiment gouvernemental inconfortable. La bande son, créée entre autres par John Carpenter, est réussie. La jeune actrice principale Ryan Kiera Armstrong et Michael Greyeyes dans le rôle d'un tueur menaçant contribuent également à ce que le potentiel de l'histoire soit parfois perceptible. Le scénario et, en grande partie, sa mise en œuvre empêchent toutefois de donner aux personnages la profondeur nécessaire pour en faire un film captivant. Le deuil d'un membre de la famille n'a pas plus de place que l'évolution compréhensible de la protagoniste d'une enfant déstabilisée à un ange vengeur. Le fait que Zac Efron, le père de la jeune fille aux talents pyrokinétiques, se montre un acteur sans plaisir et sans nuances affaiblit la relation centrale père-fille ; Sydney Lemmon reste aussi pâle en tant qu'épouse et mère que Gloria Reuben en tant qu'antagoniste.