Scénario : Yves Sente
Dessin : Laurent Verron
Mademoiselle J. est la Juliette de l'album "Spirou", on l'appelait Ptirou. Ce bel album a été réédité dans une série qui ne parle plus de lui, mais d'elle, Juliette. L'histoire du cadre est à nouveau celle de l'oncle Paul, dont l'apparence rappelle immédiatement celle du célèbre oncle Dupuis, l'oncle Wim. Il raconte à ses neveux et nièces l'histoire qui suit le tome précédent (qui s'appelle désormais Mademoiselle J tome 1 : Il s'appelait Ptirou) qui parle de Juliette. Juliette était à bord du bateau de croisière sur lequel Ptirou était groom. Et Ptirou a vu quelque chose en elle. Sauf que Juliette avait des parents riches et Ptirou n'avait aucune chance. Mais l'adolescente du premier album est devenue entre-temps une belle figure intelligente de 22 ans. Elle est diplômée avec brio de la Sorbonne où elle obtient son diplôme en Arts. Juliette fera tout pour devenir une grande journaliste. En tant que femme, cependant, c'est très difficile dans la société de l'époque. Mais Juliette a aussi d'autres chats à fouetter. Son père Henri dirige la Compagnie des Cinq Océans avec l'investisseur Gustave Noirhomme. Ils peuvent conclure un accord en or avec Herr Von Riblach qui est en contact direct avec Adolf Hitler lui-même. Mais Juliette, qui a hérité des actions de l'entreprise après la mort de sa mère, s'y oppose carrément. Son père lui suggère de le faire pour sauver sa société, mais elle est très sensible à la politique et déteste les nazis. Le partenaire de son paternel conçoit alors un plan pour l'amener à le faire malgré tout. D'abord, son amie, la juive Leah, est trompée par un faux séducteur qui a également un gentil copain pour Juliette. Les escrocs semblent être en mesure de séduire et tromper les jeunes femmes. Mais grâce aux recherches que Juliette effectue maintenant en tant que journaliste pour le journal de gauche "Horizon France" (sous la direction du bourru Daniel Fraiser), elle se rend de plus en plus compte que les Allemands sont en train de mettre en place un réseau d'espionnage, de stratagèmes et de tromperie à Paris. Lorsqu'elle remarque que son père s'est empêtré dans ce filet, son implication personnelle augmente encore plus. Et quand des choses terribles se produisent l'une après l'autre, Juliette doit essayer de tenir bon.
Le style de dessin de Verron est sublime depuis des années. Quiconque connaît ses séries antérieures telles que «Le Maltais» ou «Odilon Verjus» sait que Verron est un expert dans son métier. Il comprend mieux que quiconque comment interpréter le scénario de Sente. Verron vous aspire dans ses sublimes dessins, pour ainsi dire. Il sera clair pour n'importe quel lecteur que "Il s'appelait Ptirou" ne devrait pas être un unitaire dans l'histoire de Spirou. En tant que lecteur, vous restez sur le bord de votre siège pendant 62 pages pour découvrir l'intérêt du scénario. Et il ne sera pas surprenant que l'oncle Paul et Rob-Vel soient à nouveau présents. Un album hautement recommandé.
VERDICT
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Le choix de Juliette comme actrice principale d'une nouvelle série est heureux. Bien que le style de dessin soit encore très Spirou, le ton du scénario est définitivement adulte et Juliette est une jeune femme sérieuse qui doit supporter beaucoup de choses. Tout cela rend cette bande dessinée réaliste et définitivement d'un niveau de roman graphique, au-delà de la bande dessinée d'aventure pour ainsi dire.