Ninja Slayer est un manga adapté d'un roman éponyme et toujours en cours de publication au Japon aux éditions Kadokawa Shoten (onze tomes à ce jour). Dans la ville futuriste de Neo Saitama, les ninjas et les gangsters font la loi. Il y a bien longtemps, à l'âge d'or des guerriers de l'ombre, une forme interdite de hara-kiri consistait à stocker l'esprit des ninjas au temple Kinkahu, en vue d'une résurrection future. Cette opération a bien sur été passé sous silence pendant des années, et au temps présent, plus personne ne s'en souvient. A l'heure de la cybernétique, les âmes des ninjas défunts ont finalement été sorties de leur sommeil dans Neo Saitama. Kenji Fujikido est un employé du bureau dont la femme et l'enfant ont été tués lors d'un affrontement entre ninjas. Alors qu'il lutte pour sa propre survie, Fujikido est possédé par une âme de ninja inconnu. Il devient alors le Ninja Slayer, le pourchasseur de ninjas, destiné à éliminer tous les ninjas passés du côté obscur, tout en exécutant sa propre vengeance personnelle ...

Ce nouveau volume de Ninja Slayer présente le drame qui a transformé Kenji Fujikido en assassin des assassins. Au temps présent, trois policiers incorruptibles affrontent Laomoto, le roi de la mafia. Deux d'entre eux sont déjà morts, et Nobose, le chef des forces de l'ordre, est à présent menacé à son tour. L'intervention de Ninja Slayer pourrait le sortir d'un bien mauvais pas car le tueur n'est autre qu'un ninja, ce qui dépasse de loin les compétences de la police en terme de combat. L'essentiel de ce tome alterne ainsi présent et passé, l'occasion d'un parallélisme entre deux époques où rien n'a véritablement changé. Il faut rappeler que les mangas Ninja Slayer ne respectent pas l'ordre chronologique des romans, et c'est plutôt l'ordre de popularité de ces derniers qui conditionnent les adaptations de Yûki Yogo, connu en France pour Akumetsu (Taifu Comics). On ne s'étonnera pas que le manga ne fasse pas dans la dentelle, et que les victimes civiles vont s'y accumuler. L'aspect graphique est toujours aussi soigné, et les affrontements font preuves d'une rare nervosité.