Une soirée où les attentes et le niveau de stress sont élevés, c'est ce que vit Andy Jones, chef cuisinier renommé, avec son équipe. Un inspecteur de la Food Standards Authority se présente à leur porte avec des nouvelles peu réjouissantes, un chef célèbre vient dîner et quelqu'un se fait demander en mariage à la table 13. Bienvenue à "The Chef" (Boiling Point en V.O). Le contrôleur Lovejoy prend à cœur les points d'amélioration d'Andy en ces jours qui précèdent Noël. Son équipage est convoqué pour passer en revue ses cours. L'une des observations est que Camille, la nouvelle chef de ligne française, s'est lavé les mains dans un évier. Ajouté à une comptabilité chancelante, cela se traduit par une note de trois alors que le restaurant avait une note de cinq. La déception se répercute dans la cuisine et met tout le monde sur les nerfs. Asseyons-nous à la table 13. L'homme assis à cette table a informé le personnel à l'avance qu'il allait demander sa petite amie en mariage. Beth, la maîtresse de maison, a pour devise : "Traitez-les comme des rois". La future mariée n'est allergique qu'aux noix, mais Beth le note à nouveau et confirme cette demande au sous-chef. Tout se passe comme prévu, n'est-ce pas ? À une autre table, des bouteilles de vin hors de prix sont commandées, mais lorsque la serveuse blonde Robyn est remplacée par l'Africaine Andrea, le chef de table se révèle être un raciste arrogant, au grand dégoût de ses compagnons de table. Plus loin, un groupe de milléniaux prend place et remarque qu'il n'y a pas de steak-frites. Le maître d'hôtel s'en prend à son collègue intimidé et fait face au chantage exercé par ces messieurs qui menacent de publier de mauvaises critiques sur les médias sociaux. Elle résout leur menace avec finesse et un grand sourire. Un steak ? Comment le voulez-vous frit ? Boissons offertes par la maison ? Cependant, Carly, la sous-chef motivée, n'est pas très contente de cette commande hors norme et met à rude épreuve les relations de travail de Beth, et il n'y a pas un mot de français là-dedans.

Le choix d'enregistrer en une seule prise ne laisse aucune place à l'erreur. Et c'est ce qui donne à ce film un énorme coup de pouce. Une décision brillante du réalisateur de Liverpool Philip Barantini ("Band of Brothers"). C'est comme regarder une pièce de théâtre bien équilibrée. Il n'y a rien à refaire. Vous vous imaginez être un stagiaire qui accompagne une soirée mouvementée dans un restaurant réputé. La caméra ne se contente pas de suivre Andy et ses problèmes d'alcool et de drogue. Elle s'attarde sur chaque poste de travail. De la mise en place, en passant par le maître Beth et la cuisine de rinçage, jusqu'aux barmans au bar. Tout le monde a ses propres problèmes ce soir-là, jusqu'aux invités. Stephen Graham (également originaire de Liverpool et connu entre autres pour "Snatch") brille dans le rôle d'Andy Jones, un chef cuisinier à l'accent écossais bien épais, propriétaire d'un restaurant huppé à Londres. Il se bat avec sa vie personnelle et la santé financière de son entreprise. Rompu avec sa femme et accablé par la culpabilité d'avoir abandonné son jeune fils, Andy doit se ressaisir pour permettre à sa brigade de cuisine de passer la soirée du jour le plus chargé de l'année.