Peut-on rester innocent dans un pays en guerre ? Quand la peur de l’autre est instillée partout pour faire basculer vers le nationalisme et échauffer les peuples ? Quand un puissant lien fraternel est sciemment déstructuré et retourné ?

En revenant sur la guerre qui a déchiré la Bosnie au milieu des années 1990, Christophe Dabitch et Jorge González signent un récit annonciateur d’événements que nous traversons aujourd’hui.

Jours de chasse trouve sa source dans une pratique apparue durant la guerre en ex-Yougoslavie : en Serbie, des groupes d’hommes partaient officiellement à la chasse le temps d’un week-end en Bosnie, mais participaient en fait à la guerre avec des bandes de paramilitaires. Par la pratique de la terreur, en prétextant une « guerre préventive », il s’agissait alors de définir un territoire ethniquement pur. Et le cauchemar alimente le cauchemar.

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