Scénario : Béka
Dessin : David Etien
Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas, compte de Champignac, a longtemps été un des personnages les plus appréciés de la série Spirou. Après le Marsupilami, Zorglub sans compter les nombreux spin off de Spirou, l'érudit peut enfin prendre la tête de sa propre série. Le duo de scénaristes Béka (Caroline Roque et Bertrand Escaich), donne au savant une histoire dans sa zone de confort. De plus, tout comme Émile Bravo, Yann et Olivier Schwartz, ils choisissent l'invasion allemande comme point de départ. Ici, à l'été 1940, les nazis envahirent le paisible village de Champignac. Ils décident de revendiquer le château local et de le meubler pour en faire leur nouveau siège local. Le propriétaire du château, le jeune scientifique Pacôme, n'aime pas ça. Un jour, il reçoit une lettre en code secret que le scientifique peut déchiffrer rapidement. C'est un message de son bon ami Black qui lui demande de venir à Londres. Pacôme peut fuir Champignac et finit par se retrouver dans le village de Bletchley. Là, il se sent comme un poisson dans l'eau parmi tant d'autres belles têtes. Avec le professeur Black, Alan Turing, Ian Fleming et la charmante Miss MacKenzie, il se plonge dans le décryptage de la machine allemande Enigma. Parviendront-ils à déchiffrer le code de l'infâme machine ?
La réponse à la grande question à laquelle cette série est attachée, n'est pas surprenante pour ceux qui ont des connaissances générales. Sinon, un certain Winston Churchill et Alan Turing ne joueraient pas un rôle important dans l'histoire. Les scénaristes Bertrand et Caroline emportent toute l'histoire avec eux. Chaque mouvement quelque peu complexe de la machine à chiffrer est expliqué en faisant des pieds et des mains. Cette série serait-elle écrite spécifiquement pour leur public cible familier (Les Footmaniacs !, Dance Academy,....) ? C'est également possible. Les dessins de David Etien (Les Quatre de Baker Street) sont très bons, l'auteur s'est avéré être l'un des meilleurs artistes du moment.
VERDICT
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Avec Champignac, les auteurs emmènent indéniablement le comte dans sa zone de confort, mais l'ouvrage est parfaitement exécuté. Cette bande dessinée se sent comme un havre de paix où rien ne peut ni ne doit déranger le plaisir parfait de la lecture.