Scénario : Raoul Cauvin
Dessin : Willy Lambil
Le caporal Blutch n'arrête pas de pomponer la jument Arabesque ce qui a le don d'irriter le sergent Chesterfield. Après tout, ce cheval n'a jamais été en mesure de participer à une charge jusqu'au bout. Pour ne rien arranger, alors que des renforts du onzième régiment d'infanterie arrivent au camp, Chesterfield se retrouve à gérer une chienne nommée Sallie qui déteste les confédérés. L'animal a été recueilli il y a deux ou trois ans au Camp Curtin, quand un type en civil a déposé un panier contenant un chiot. Chesterfield doute de l'utilité des animaux sur le front, et pourtant beaucoup d'hommes de troupes éprouvent le besoin de sympathiser avec une bête, ça les aide souvent à tenir le coup. Le général Lee voue ainsi un attachement sans borne à son cheval Traveler, mais pendant tout un moment, il avait aussi reporté son amitié sur une poule nommée Nellie. Bref, Chesterfield va devoir accomplir une mission avec Sallie, capturer un ennemi afin de récupérer des informations sur l'avancée des troupes en Pennsylvanie ...
Ce soixante-deuxième tome des Tuniques Bleues s'appuie sur un événement authentique, l'histoire d'un chien qui s'est illustré à Gettysburg, une bataille considérée comme le tournant de la guerre de Sécession. Cet album renoue avec les bases de la saga, c'est à dire une mission chez les sudistes. Comme à l'accoutumée, Blutch s'avère plus éclairé que Chesterfield et semble sentir le danger avec ses supérieurs qui se retrouveront une fois encore dans de beaux draps. Le dessin est quant à lui toujours aussi plaisant, même si les traits sont un peu moins appuyés, l'âge de Willy Lambil se fait un peu ressentir.
VERDICT
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Un volet très sympathique de la série les Tuniques Bleues, avec un cadre plutôt déroutant, et une intrigue centrale qui ne l'est pas moins. La saga reste indémodable et de nombreux petits clins d'œil feront plaisir aux lecteurs réguliers des aventures de Chesterfield et Blutch.