Scénario : Raoul Cauvin
Dessin : Willy Lambil
La vingt-deuxième de cavalerie a été décimée par une violente bataille contre les Confédérés, la plus terrible que le capitaine Stark ait jamais menée depuis qu'il est à la tête des soldats de l'Union. Le caporal Blutch est quant à lui indemne puisqu'il n'a pas même participé au combat. Son cheval Arabesque a encore fait des siennes dès que l'ordre de charger a été donné. Le sergent Chesterfield était de son côté au front et il s'en est sorti vivant aussi, mais tout juste. Probablement suite à l'éclat d'un obus à proximité de sa position, Chesterfield a subi un traumatisme crânien d'envergure. Il est à présent dans un état second, il ne se souvient de rien, il ne sait plus qui il est, il ne peut plus se nourrir seul ou même dormir, et pour ne rien arranger, le voilà sourd et muet. Blutch décide de s'occuper de lui, et de pousser sa chaise roulante vers de nouvelles aventures qui pourraient raviver sa mémoire. Hélas, les échecs se multiplieront pour le caporal, et Stark a donné seulement trente jours à Blutch pour remettre sur pieds Chesterfield. Dans le cas contraire, le sergent sera envoyé à l'asile.
Ce soixantième tome des Tuniques Bleues rappelle le tome 29 de la série, "En avant l'amnésique", sauf qu'ici les rôles sont inversés. L'intrigue évolue loin des sentiers battus, et réservera quelques surprises. L'état inquiétant de Chesterfield sera l'occasion d'effectuer un rappel des excellentes aventures du duo infernal. Une sorte de regard dans le rétroviseur. Les dessins sont toujours aussi plaisants, le scénario n'est clairement pas porté sur l'action, heureusement Cornélius retrouve ses esprits avant la fin de l'aventure.
VERDICT
-
Un volet très sympathique de la série les Tuniques Bleues, avec un cadre plutôt déroutant, et une intrigue centrale qui ne l'est pas moins. La saga reste indémodable et de nombreux petits clins d'œil feront plaisirs aux lecteurs réguliers des aventures de Chesterfield et Blutch.