Monika, vidéaste et plasticienne, a décidé de cacher son ami Théo, un inventeur sur le point de construire un androïde révolutionnaire. En parallèle, la jeune femme recherche sa sœur disparue, Erika, ce qui l'amène à fréquenter des lieux de pouvoir, et à rencontrer Christian Epson, un homme politique en pleine ascension. Hélas, des attentats éclatent en plein Paris, et la performeuse fait partie des premiers suspects. La police a en effet retrouvé des explosifs chez elle, et Monika est placé pendant près de six mois en préventive. A sa sortie de prison, Théo est là pour la recueillir, mais sans grandes ressources financières, il demande à Monika de travailler en temps que performance dans le groupe des Vanilla Dolls.  Pour ne rien arranger, les Brigades Crucis, responsables de son enfermement, menace toujours la capitale, et Monika semble être la seule personne en mesure d'arrêter sa propre sœur.

Deuxième tome d'un diptyque, Monika nous emmène dans une ballade sensuelle dans le monde des bals masqués pour mieux introduire deux histoires qui mêlent le tragique au mystère. D'un côté, nous retrouvons Monika et sa sœur au passé trouble, de l'autre Theo qui a dérobé des processeurs expérimentaux pour développer son précieux robot, sans oublier Christian, un politicien en pleine ascension (devenu à présent ministre de l'intérieur) qui semble trop bien sous tous rapports. Les dessins de Guillem March sont sublimes, rendant bien l'ambiance sensuelle de l'histoire, et les couleurs sélectionnées apportent une touche supplémentaire à cet érotisme troublant.