L'inspectrice Kim Tyler est dans l'impasse et ce n'est pas son nouveau partenaire qui lui sera d'un grand secours. Le baron Yeval, gourou d’une secte, semble se montrer coopératif mais reste quand même suspect à cause de son profil et de son coté manipulateur. L'enquête se poursuit sans véritable piste, jusqu'au jour où un homme marginal se rend. Mais n'est-ce pas une résolution trop facile pour tout le monde ?

Ce deuxième tome nous plonge de nouveau dans l'univers sombre et intrigant de l'inspectrice Kim Tyler, qui continue son enquête sur une série de meurtres liés à des rituels satanistes à San Francisco à la fin des années 60. Après avoir soupçonné le gourou Baron Yeval, elle est convaincue de son implication, même s'il semble impossible qu'il soit directement responsable des meurtres. Cette fois-ci, elle est aidée par un mystérieux homme qui semble connaître son passé et celui de son père, ajoutant une dimension personnelle à son enquête. L'album se distingue par son graphisme épuré et semi-réaliste, un choix visuel qui accentue l'atmosphère sombre et angoissante de l'intrigue. Le style de Lucas Varela, à la fois naïf et caricatural, crée une certaine distance par rapport aux événements, tout en rendant l'histoire accessible à tous les lecteurs, en particulier aux plus jeunes. Les couleurs, dominées par des dégradés de bleu et de rouge saumon, évoquent parfaitement l'esthétique sixties et apportent une touche pop à l'ensemble. Les couvertures sont également remarquables, capturant l'essence de l'époque avec une sophistication visuelle. L'héroïne Kim Tyler est un personnage complexe, à la fois attachante et difficile à cerner, oscillant entre fragilité et force. Son parcours, marqué par un héritage familial lourd et une lutte constante pour se faire une place dans un milieu machiste, donne une profondeur à l'intrigue. Quant à Baron Yeval, il incarne un antagoniste charismatique et manipulateur, rendant le duel verbal entre les deux personnages particulièrement captivant.