Paris, 1889. Alors que l'exposition universelle semble partie pour être un grand succès, un mystérieux tueur en série sévit dans la Tour Eiffel et le gouvernement fait tout pour étouffer l'affaire. Éléonore Kowalski, jeune inspectrice à la police judiciaire, va devoir enquêter et trouver ce mystérieux tueur. Elle se retrouve à collaborer avec le bleu Jules Castignac, une jeune recrue assez étonnante. Chaque seconde est cruciale pour éviter que les médias ne s'emparent de l'affaire et viennent, en plus de faire capoter l'enquête policière, ruiner complètement l'exposition universelle et la Tour Eiffel elle-même déjà critiquée par de nombreux parisiens. Mais qu'est-ce que le Wahkan dans tout ça ? Eh bien les policiers finissent pas trouver un lien entre les meurtres et cette créature divine. En attendant ,la tour Eiffel est en danger !

Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre avec cet album nous envoyant dans un Paris steampunk et bien nous sommes agréablement surpris ! Mais au-delà de cette enquête, les relations humaines entre l'inspectrice chevronnée, le petit nouveau et les autres policiers et hauts gradés ajoutent une dimension tout particulière à la narration. Les échanges sont souvent vifs entre les personnages et on se retrouve donc avec une histoire dynamique mais aussi avec des dialogues punchy, ce qui n'est pas souvent le cas. Quant au récit, il est vraiment original : Société secrètes, rebondissements, magie ou plutôt mysticisme amérindienne, et science-fiction, on en a pour tous les gouts et pour tout le monde. Cela reste léger, très simple à lire et à comprendre. Pas de quêtes secondaires, on rentre dans le vif du sujet dès le début et dans l'action quasi immédiatement sans presque jamais en sortir. Quant aux dessins, c'est coloré, détaillé et on prend plaisir à découvrir des vues parfois magnifiques de Paris. Les textures des vêtements ressortent également très bien, franchement, chapeau. Petit point négatif quand même du côté de l'épilogue. Sur les 72 pages de cet album, le dénouement est bouclé sur les six dernières pages environs. On est donc, à ce moment précis uniquement, passé du dynamisme à la précipitation, c'est dommage. 5 ou 10 petites pages supplémentaires auraient largement fait le job. Nous ne savons pas si Wahkan est un one shot ou le premier tome d'une nouvelle série, ça explique peut être ce choix scénaristique.