Kurdy se trouve dans un endroit obscur au début de l'histoire. Il attend Jeremiah, qui ne vient pas. Lorsque la police arrive, il se cache, ce qui ne passe pas inaperçu. Lorsqu'il vide une bouteille de liquide indistinct, de l'alcool empoisonné semble-t-il, il a des hallucinations. Un jeune homme vivant quelque part dans les ruines, Sho, le retrouve et l'emmène dans sa cachette. Ensemble, ils partent alors à la recherche de Jérémie. Sur place, c'est un clan qui commande. Depuis son canapé, la mère dirige ses fils et la police. Kurdy est également surveillé de près car on ne sait pas ce qu'il fait là. Plusieurs fois au cours des recherches, un clan hostile se manifeste, attaquant les débits de boissons et autres établissements. Ils se font appeler Sakhal. Lorsque Sho est blessé, Kurdy suggère qu'ils changent de vêtements. Il espère qu'ils seront ainsi plus en sécurité. Mais rien n'est moins vrai. Finalement, Sho est si gravement blessé qu'il meurt. Dans ses derniers mots, il lui raconte qu'il a rencontré Jeremiah et lui dit que Kurdy a été tué lors d'un combat. C'est parce qu'il voulait garder Kurdy pour lui qu'il a renvoyé Jeremiah. Kurdy en sait assez. Il part à la recherche de Jeremiah dans un environnement gris et morne.

La série Jeremiah est l'un des points forts du paysage de la bande dessinée qui, malgré son âge, mérite toujours d'être lue. La raison est très simple, vous savez à quoi vous attendre et Hermann continue sur cette lancée. Jérémie et Kurdy, les deux amis inséparables qui se sont affrontés à maintes reprises, continuent de défendre les opprimés. Des Robin des Bois futuristes dans un environnement apocalyptique, à la différence qu'ils ne volent pas les riches pour donner aux pauvres. Discuter des dessins d'Hermann reviendrait à jurer à l'église. Quiconque ne connaît pas encore son style de dessin doit avoir vécu sur Mars pendant au moins 40 ans. En revanche, nous pouvons jeter un coup d’œil rapide sur l’histoire. Comme déjà mentionné, ce tome 40 est si typique de Jeremiah qu'on peut prédire le scénario les yeux fermés. Les dessins, le style narratif fluide et surtout la belle coloration si typiquement hermannienne compensent tout. Il est et reste un maître conteur.