Scénario et dessin : Bruno Dequier
Couleurs : Yoann Guillo
Résumé : Louca et son coach fantôme Nathan sont bien décidés à reconstituer une équipe de foot digne de ce nom. Tant bien que mal, ils arrivent à recruter un bon nombre d'anciens coéquipiers de Nathan, en battant chacun d'eux dans son sport de prédilection (la fin justifiant les moyens, Louca n'hésite pas à se faire aider de manière éhontée par Nathan !). Pour finaliser cette dream team, il ne leur reste plus qu'à convaincre Joe et Kilian. Ceux-ci acceptent d'intégrer l'équipe... à condition que Louca les batte dans une compétition de e-sport ! Le parcours homérique et le sacrifice héroïque de Louca suffiront-ils à lui faire gagner ces épreuves redoutables ? Louca arrivera-t-il enfin à conquérir le coeur de la belle Julie ? Et échappera-t-il indéfiniment à l'impitoyable tueur à gages qui le poursuit inlassablement depuis trois albums ?
Empêtré dans une sorte de Fortnite avec son équipe, Louca doit faire face à une menace mortelle. Tandis que la seconde partie de ce mini-récit s’ouvre par la fin des combats électroniques dantesques de son équipe, en coulisses le mal, bien réel, se rapproche à grands pas du jeune héros maladroit, pour le rayer de la partie. La vraie. Pas celle où il suffit de relancer le jeu pour bénéficier de nouvelles vies. Cela donne matière à quelques scènes d’angoisse très bien maîtrisées par un graphisme aux confluences manga et franco-belge. Elles apportent alors une rupture de ton aux antipodes des délires rigolards habituels, par ailleurs toujours présents et appréciables. La menace sourde qui pèse sur Louca va se concrétiser dans un cliffhanger intéressant, inattendu et intriguant. D’une part, parce qu’à un moment, il va falloir que Bruno Dequier l’explique clairement, afin qu’il reste aussi crédible que logique dans la narration, et d’autre part parce que, désormais, il va falloir composer avec cette nouvelle réalité. Un excellent rebondissement dans une série qui ne démérite décidément pas.
VERDICT
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Ascenseur émotionnel à plusieurs étages. Bruno Dequier amorce un virage à 180° en appuyant à fond sur l’accélérateur. Bonjour les drifts !