Afin de faire face à la mort tragique de leur petit-fils, le couple Gruber décide d'entamer une nouvelle étape de leur vie : quitter la ville pour rénover la maison familiale isolée d'un oncle décédé. Le déménagement se déroule sans problème, mais que signifient les étranges signes gravés sur les arbres du jardin ? Que faisait cet oncle qu'il connaissait à peine ? Peu à peu, une horreur surnaturelle s'infiltre dans l'apparente idylle de la maison de campagne des Gruber...

Le dessinateur Erik Kriek est très connu aux Pays-Bas, beaucoup moins en Belgique francophone. Il a pourtant commencé sa carrière de bande dessinée au milieu des années 1990, étant très inspirée les bandes dessinées d'horreur américaines dans son travail. Au fil des années, son travail est devenu de plus en plus sombre. Et lui aussi a adapté du Lovecraft en comics. Dans "La Mare", le style a changé. La coloration est discrète, avec des tons vert, marron et rouge prédominants et utilisés pour exprimer les sentiments. Les flashbacks apportent quant à eux un soupçon de mystère additionnel. Quant à l'histoire, il s'agit avant tout du déclin mental d'une mère qui a perdu son enfant, tandis que les parents veulent construire une nouvelle vie dans une maison de campagne isolée entourée d'une forêt dense. Le décor idéal pour une histoire d’horreur mystérieuse, comment ne pas penser au Projet Blair Witch dont une subtile référence est d'ailleurs évoquée ? En revanche, le destin de ses personnages ne correspondant pas du tout au film, il y a davantage de réalisme dans les propos, la tension est plus prégnante.