The Far East Incident (Kyokutou Jihen) est une série en quatre tomes publiée au Japon aux éditions Kadokawa Shoten. Tokyo, septembre 1945. Derrière la ville incendiée, un processus d'après-guerre se met en place. L'extermination par l'Unité 731 des armes humaines et de leurs restes. Afin de vivre et de gagner sa liberté, une jeune fille soldat immortelle, Saika, est envoyée dans la ville. Elle prend comme subordonné le redouté "dieu de la mort", le médecin Konoe Kankuro. Il est chargé de tuer son propre peuple.

Le traitement d'après-guerre a été effectué dans le plus grand secret par le commandement suprême des forces alliées, le GHQ. L'extermination de la bio-arme invulnérable nommées Variants (<Kibeitai>), créée par l'Unité 731 de l'Armée impériale japonaise, est menée en secret par le GHQ. L'ex-chirurgien Kankuro Konoe et la jeune fille soldat Saika sont actifs dans la campagne. L'opération semblait bien se passer, mais les activités des armes humaines, qui nient la fin de la guerre et visent à établir un État militaire, progressent régulièrement sous les radars. Enfin, même des civils innocents étaient sur le point d'être impliqués. Konoe et Saika peuvent-ils protéger Tokyo ? Hélas, un nouvel attentat vise la capitale japonaise le 26 février 1946 et fait 32 morts. Son auteur est une ancienne connaissance de Konoe. Il s'agit du deuxième volume de The Far East Incident et c'est ici que l'histoire prend enfin un tournant majeur. Le véritable objectif des Kibeitai est clairement compris, et les batailles entre Saika et les autres deviennent plus intenses.?L'action des armes à feu est vivante et fascinante alors que se déroule la bataille de l'après-guerre au Japon. Le manga est bien dessiné, c'est un récit qui se développerait encore mieux si l'auteur pouvait saisir l'individualité et la saveur que seul chaque personnage peut faire ressortir, un peu à l'image de Golden Kamui par exemple, mais le résultat est déjà très bien pour une série aussi courte. D'autant plus que la recherche historique est assez précise et la description de l'armement que chaque soldat utilise s'avère minutieuse. Oui, il y a de nombreux éléments réels au cœur de la fiction et l'auteur cherche à ne pas trop dévier dans l'uchronie paresseuse.