Connu au Japon sous le nom de Kagero : Dark Side Princess, Deception IV : Blood Ties est la suite de Kagero II : Dark Illusion, un titre qui était sorti en 2006 sur PlayStation 2 européenne sous le nom de Trapt. Dans ce jeu d'action/réflexion, vous incarnez Laegrinna, la fille du diable, assistée de trois démons (Veruza le spécialiste du sadisme, Caelea qui représente l'élégance, et Lilia reine de l'humiliation). Que faire quand la force n'est pas avec vous et que vous devez affronter une cohorte d'ennemis ? Installer des pièges pour en découdre avec eux ! La jeune Laegrinna aurait pu choisir d'utiliser la magie, après tout c'est la filière classique et la plus répandue, mais on préfèrera le spectaculaire : En effet, les méchants vont être décapités, se prendre des bombes dessus, se coincer dans les pics, percuter les fameuses scies circulaires, ou encore le traditionnel rouleau compresseur. L'héroïne devra anticiper les mouvements et bien coordonner ses actions de manière à réaliser des combos, surtout qu'il faut entraîner les ennemis vers les pièges et qu'il n'est pas acquis qu'ils succombent au premier traquenard (certains sont d'ailleurs immunisés face à certaines actions). Vous aurez toutefois accès à leurs caractéristiques à tout moment. Assez original, Deception IV souffre pourtant d'une action confuse liée à une caméra qui empêche de bien discerner l'action. En outre, le gameplay est on ne peut plus répétitif, et les mêmes mécanismes reviennent encore et toujours. La jouabilité est pourtant assez efficace et on comprend rapidement les subtilités du jeu. Bon point, Deception IV a été localisé en français  (les doublages eux sont en Japonais) ce qui permet de bien appréhender les choses.

Techniquement parlant, Deception IV n'est pas non plus irréprochable. Les graphismes sont plutôt ternes et froids, avec une bonne couche d'aliasing, qui rappelle les premiers productions PS3. Les animations manquent également de souplesse. Plus ennuyeux, certains scripts ne se déclenchent pas toujours comme il le faudrait. Des ennemis passent parfois à travers des pièges, sans qu'il ne se passe quoique ce soit ! Si votre personne peut évoluer au cours de la partie, les choix de jeux demeurent assez limité, malgré la présence de 120 pièges différents. La durée de vie occupera une bonne dizaine d'heures avec en sus de l'Histoire, des modes supplémentaires dont l'un vous permet de créer des pièces avec des pièges et les partager sur le PlayStation Network. Les joueurs pourront aussi diffuser leurs combos en ligne . D'autres fonctions réseau seront disponibles, notamment des classements Ark (score dans un niveau), meilleur temps, etc., ainsi que la possibilité de diffuser et de télécharger des missions créées par les utilisateurs (Cross-Quests). Point de vue son, rien de très palpitant avec des musiques assez banales.