Retour au front.

Operation Flashpoint revient sur les écrans en nous envoyant cette fois au Tadjikistan auprès des Marines US, décidés à réprimer une insurrection menaçant les intérêts américains. Cependant, la situation va rapidement s'envenimer lorsque l’Armée Chinoise de Libération du peuple, un obscur groupuscule, se joint aux festivités. Même si le contexte est inventé, le reste est pour le moins encadré.  Pas d'armes à profusion ni de munitions à volonté, mais il est devenu très facile de se soigner grâce à l'application de bandage et d'une session de soin. Du coup la prudence est moins de mise quand il faut avancer dans les grandes cartes, ou qu'il faut accomplir un objectif précis. Dans l'option Hardcore en revanche, Operation Flashpoint est d'une difficulté épouvantable, le titre privilégiant alors une approche réaliste où la moindre balle peut s'avérer fatale. On retrouve bien là les origines de la série : En 2001, Operation Flashpoint était en effet développé par Bohemia Interactive, les auteurs d'ArmA. Le terrain de jeu est en tout cas immense et vous êtes donc assez libre de vos choix. Mais l'ennemi manque parfois de ressource, avec une intelligence artificielle qui manque encore de constance, un défaut déjà présent dans le second volet.

Chacun des membres composant l’escouade du Corps des Marines (Fantassin, Eclaireur, Mitrailleur et Grenadier) dispose de compétences spécifiques et d'un armement bien défini. Utile pour progresser sans trop de difficulté, tant les assistances rendent le jeu beaucoup plus accessible que son prédécesseur. Grâce à la croix directionnelle de la manette, on pourra donner des ordres à ses coéquipiers puis déployer ses hommes sur la carte, ou bien jouer jusqu'à quatre simultanément via le mode coopération en ligne. En revanche, la majeure partie des véhicules ont ici disparu, hormis les Humvees.

Une réalisation en progression ?

Sur le plan technique, Operation Flashpoint : Red Rivers offre un résultat assez correct dans l'ensemble. Malgré un niveau de détails pas toujours précis, et une animation qui manque de fluidité, la mise en scène est à la hauteur et assure le spectacle. On aurait toutefois souhaité des graphismes plus détaillés, et un aliasing moins présent (surtout sur PS3). Signalons que la jouabilité est plutôt accessible  et les actions se montrent assez variées.

La bande son est réduite à sa plus simple expression, mais les bruitages font preuve de réalisme, tandis que le doublage français est un peu en retrait. Dix missions sont proposés, une offre assez satisfaisante et garantissant une bonne durée de vie (une douzaine d'heures environ). Le multijoueur apparaît classique mais efficace avec le Coup de Balai (un mode où vous devez littéralement faire le ménage), Dernier Rempart demande quant à lui de défendre une zone, tandis que Tonnerre demande de protéger un convoi, et Sauvetage de rechercher des survivants sur la carte.