L’univers mythique de King's Bounty rappelle sur beaucoup de points cela de Might & Magic. Le monde d'Endoria n'est pas sans danger et comme à l'accoutumée, les démons répandent le chaos, l’avenir du monde est en jeu et des héros issus d’armées légendaires doivent se lever pour le défendre. Mais la grande différence par rapport à la série d'Ubisoft, est son humour. Ici, on ne se prend pas vraiment au sérieux et de nombreux clichés sont exploités avec talent (la grenouille qui est en réalité une princesse par exemple). Quelque soit la classe choisie (guerrier, mage, paladin), vous incarnerez un personnage humain, et vous allez donc devoir recruter une puissante armée (voire des mercenaires) et élaborer les meilleures tactiques pour protéger votre royaume des factions rivales. Si l'aspect gestion passe à la trappe, King's Bounty ne manque pas d'action avec de multiples ennemis sur les cartes de jeu, à tel point qu'on se croirait parfois dans un  hack'n slash, surtout que les déplacements s'effectuent en temps réel. Les combats se déroulent pour leur part en tour par tour (je déplace une unité puis l'adversaire en fait autant). L'interface permet de paramèter bon nombre de fonctions pour rendre l'action plus dynamique.

Entièrement en 3D, King's Bounty est assez réussi sur le plan graphique, le design des personnages est une réussite et les décors demeurent relativement variés. Malgré cette débauche de couleurs, l'action demeure très lisible et sur un bon ordinateur, l'animation se montre assez véloce pour convaincre. Classique mais efficace, la jouabilité reprend le schéma inhérent au genre, et fonctionne sans accrocs. La campagne propose une bonne durée de vie, mais comme un jeu de rôles, elle se montre très encadrée voire linéaire. On dénombrera quelques objectifs secondaires ça et là, mais aucun mode multijoueur. Côté son enfin, les musiques sont assez peu nombreuses, mais s'avèrent assez sympathiques, c'est déjà ça.