Manchuria Opium Squad (Manshuu Ahen Squad) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu huit tomes à ce jour aux éditions Kodansha. Il existe peu de documents sur l'ombre du Japon, en particulier sur les agissements de l'armée d'avant-guerre. Cependant, en raison de la situation financière de l'époque, les difficultés financières en Mandchourie étaient chroniques. L'opium est devenu ainsi le point de départ d'une guerre sous la dynastie britannique et le joug des Qing. Mais l'opium était aussi largement utilisé en Chine. La taille de ce marché fut extraordinaire et ses fonds énormes. Une économie qui comprenait des chefs de guerre, des fonctionnaires et des marchands, ainsi que des organisations clandestines. Dans ce contexte tendu, un jeune agriculteur va faire le choix de l'opium pour enfin gagner l'argent nécessaire pour soigner sa mère. Mais ce faisant, il met un premier pas dans un engrenage qui va le transporter en pleine guerre des mafias.

Après avoir gagné beaucoup d'argent à Xinjing, Isamu et ses amis cherchent à étendre leurs canaux de vente et se rendent à Harbin, la "Moscou de l'Est" ! Ils y rencontrent un Russe nommé Kirill, connu pour être un "artiste de l'évasion". Lorsque Isamu et Lihua sont pris dans une guerre entre l'Aoabang et la mafia russe, il les conduit à la mort. Pendant ce temps, Batar et Lin infiltrent le plus grand bidonville de Mandchourie. Ils réussissent à forcer les dealers des fumeries d'opium à fumer du véritable opium et saisissent une opportunité commerciale. Les affaires d'Isamu et de son équipe semblent aller bon train, mais un jour, Natasha, l'amoureuse de Kiril, disparaît. Dans les coulisses, le "diable" de Harbin, chargé du "trafic du marché noir", s'active. Kiril et ses amis parviendront-ils à sauver Natasha ? Dans ce cinquième tome, les actions s'enchaînent à un rythme soutenu... et peut-être même trop soutenu si bien qu'on n'a pas le temps d'être ému. À Harbin, les trafiquants d'opium jouent les héros. On perd un peu de vue le personnage principal Isamu, même si on arrive toujours bien à repérer les différents membres de son groupe, tous bien caractérisés. Au niveau des antagonistes, en revanche, ils ont tendance à tous se ressembler comme autant de brutes épaisses, de tortionnaires sadiques qui se succèdent et si l'on comprend qu'ils s'opposent aux personnages principaux, eux-mêmes criminels bien qu'heroïques, le fait qu'ils s'opposent aussi les uns aux autres dans un nombre de pages assez restreint a pour effet de nous désorienter. Le volume s'achève sur un cliffhanger de taille, mais la tension dramatique passera après la vegeance !