Le hérisson bleu Sonic vit désormais à Green Hills et, après quelques difficultés initiales, s'y sent extrêmement bien. Et il souhaite avant tout prouver au monde entier qu'il est vraiment un vrai héros. Il en a l'occasion lorsque le Dr Robotnik (Jim Carrey) et son nouveau compagnon Knuckles apparaissent sur la scène. L'objectif des deux méchants : entrer en possession d'une émeraude verte qui confère un pouvoir inimaginable et qui permet de détruire toute l'humanité. C'est maintenant à Sonic et à son nouveau compagnon, le renard à deux queues Tails de trouver la puissante pierre et de neutraliser les méchants à temps.

Après le succès retentissant de "Sonic the Hedgehog" au box-office il y a environ deux ans, il est apparu assez rapidement que le hérisson du jeu vidéo, qui se déplace à une vitesse supersonique, aurait droit à une suite. Et celle-ci, chose extrêmement rare pour une suite, est au moins à la hauteur du premier opus. "Sonic 2" est libéré du ton infantile et enfantin du premier volet et se présente sous un jour beaucoup plus sombre - sans toutefois renoncer à  l'humour décalé, aux one-liners tendancieux et surtout aux performances survitaminées et cartoonesques des acteurs humains. Et ici, c'est à nouveau et en premier lieu Jim Carrey, dans le rôle du scientifique fou et de l'ennemi juré de Sonic, qui provoque de nombreux rires. Dans ce rôle, Carrey peut laisser libre cours à toute son excentricité et présenter l'antagoniste comme un méchant merveilleusement grotesque, délibérément exagéré, qui ne vise rien de moins que l'anéantissement de la race humaine et un nouvel ordre mondial. L'histoire et la dramaturgie sont certes simples et ne réservent que peu de surprises, mais les nouveaux venus, en particulier Tails et le fourmilier mal luné Knuckles, apportent un vent de fraîcheur et de diversité. Les courses-poursuites au rythme effréné et les scènes d'action rapides, qui se déroulent aussi bien sur les routes que dans les airs ou dans des paysages de neige et de glace superbement animés, sont en outre responsables du divertissement et de l'amusement. La réalisation technique, les décors, l'atmosphère et la tonalité rappellent en outre les films de science-fiction, les dystopies et les bandes dessinées spatiales situées entre les galaxies, ce qui distingue visuellement la production de nombreuses autres adaptations de jeux vidéo. Un seul regret : le personnage sympathique du policier de la petite ville, Tom Wachowski (James Marsden), est cette fois nettement trop peu présent.