Un jeu étonnant.

Développé par PlatinumGames, Anarchy Reigns aurait du initialement sortir en Europe l'été dernier, mais Sega, en pleine restructuration, a décidé de reporter ce titre de presque six mois.  Lancé au Japon sous le titre de Max Anarchy, ce titre bien singulier met l'emphase sur les combats multijoueurs, mais on retrouve cependant une campagne solo, séparée en deux parties. Dans le camp noir, vous suivrez les pérégrinations de Jack Cayman, héros du jeu MadWorld (Wii), qui va devoir retrouver l'assassin de sa fille, Maximillion Caxton. Dans le camp blanc, vous découvrirez l'histoire de Leo (Leonhard Victorion), lui aussi à la poursuite de Maximillion Caxton, son ancien collègue de travail, et qui aurait assassinée sa femme. En somme, Jack et Leo ont un objectif commun, et se croiseront à plusieurs reprises durant la partie, même si chacun réservent un sort différent à leur ennemi. L'option solo propose une durée de vie d'environ dix heures, mais certains pourront trouver les combats répétitifs.

Chaque camp est divisé en quatre cartes ouvertes (les mêmes environnements sont présents, mais les maps sont différentes), dans lesquels vous pourrez vous balader où vous le souhaitez. Six objectifs sont à accomplir, des défis qui se débloquent à mesure que votre score augmente. On retrouve également des objectifs secondaires siglés en vert, que vous pourrez refaire de manière illimitée, où il vous faudra rosser le maximum d'ennemis possibles, dans un temps donnée, ou à l'aide d'un hélicoptère. Les objectifs orange servent quant à eux à faire avancer le scénario, et c'est là que vous découvrirez les seize protagonistes à débloquer pour le multijoueur. A noter que cette édition européenne "Day One" proposera un code de contenu téléchargeable permettant de jouer avec Bayonetta ! Armée de ses quatre pistolets, l'Arsenal démoniaque, elle peut utiliser ses Incantations spécifiques pour infliger encore plus de dégâts aux malheureux qui s'égareraient dans sa ligne de mire.

Un multijoueurs anarchique.

Dans le mode multijoueur, vous retrouvez treize options de jeux (dont deux nouveaux pour cette édition occidentale). On retrouve la bataille royale (un chacun pour soi à 16 joueurs), le combat en duo (4 équipes de deux joueurs), le match à mort en duo (2 contre 2), le match à mort en équipe (4 contre 4), le match à mort (4 joueurs), le match en cage (1 contre 1), la Survie (en équipe de 3 joueurs), le capture de drapeau (4 contre 4), la capture de drapeau à trois équipes (1 seul drapeau et 3 équipes de 2 joueurs), le combat en équipe (4 contre 4), le Deathball (une déclinaison du football à 4 contre 4), et enfin, les inédits Survie de fou (une équipe de 3 joueurs vont affronter plusieurs vagues d'ennemis, constitué des personnages jouables dans Anarchy Reigns), et Combat aérien (il faut s'accrocher à des hélicoptères avant de se canarder jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un).

Ajoutons à cela que l'on compte différents types de parties en ligne. Le mode partie privée (pour joueurs invités), le matchmaking d'amis (les résultats ne comptent pas dans les classements officiels), et le matchmaking selon classement. Si le multijoueur est parfois un véritable foutoir, il faut l'avouer, si vous accrochez au gameplay, vous pourrez y rester un moment. Notons toutefois qu'il n'y a pas de multijoueurs en local.

Une réalisation en retrait.

Si Anarchy Reigns utilise le même moteur que Bayonetta, le résultat d'ensemble s'avère moins convaincant que son ainé. Les textures sont assez ternes, et les décors manquent de détails. Les personnages sont davantage convaincants, et on compte d'ailleurs beaucoup de protagonistes simultanément à l'écran, ce qui a forcément des conséquences sur la qualité graphique. Mais aucun ralentissement ne se fait sentir. La jouabilité est moins profonde qu'on aurait pu le penser, car les boutons d'attaques sont identiques selon le personnage incarné (comme dans Super Smash Bros). On retrouve une touche pour sauter, une pour les attaques rapides, une autre pour les attaques lourdes, une autre pour parer, alors que les gâchettes permettent de déclencher des attaques surpuissants. En appuyant sur les deux sticks analogiques, votre avatar passera en mode furie et pourra tout détruire sur son passage. Bien sur, on retrouve beaucoup d'objets dans les décors pour se défendre.

Côté musique, Anarchy Reigns nous propose de la techno assez passe partout, et un peu de hip hop. Rien de fondamentalement transcendant, mais rien de dérangeant non plus. Les doublages sont assez rythmés, même si on n'y fait pas toujours attention dans le feu de l'action.