Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d'une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l'espèce humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l'avancée de ses travaux pour "transcender" l'esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l'histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l'arrêter s'il perdait ce qui lui reste d'humanité ?

De nos jours, des activistes anti-technologie éliminent au même moment de nombreux scientifiques ayant en commun de travailler sur une conscience pour des super ordinateurs. Touché par une balle empoisonnée, le Docteur Caster vit ses derniers jours lorsque sa femme Evelyn décide de transférer sa conscience dans son ordinateur quantique avec un scientifique ami, Max. Ayant réussi, Max se rend compte de ce qu'ils ont créé tandis qu'Evelyn n'a plus cette distance et critique scientifique face à une machine qui commence à se développer à une vitesse phénoménale.

Il est évident que la bande annonce du film nous montrait une œuvre palpitante. Cependant, le film ne se déroule pas de cette façon. Il prend le temps de tout mettre en place, ce qui donne lieu à quelques longueurs. Et l'on suit l'histoire en se demandant quelques fois pourquoi le récit prend telle direction ou telle tangente. Il faut dire qu'avec le pouvoir que possède le personnage principal, il y aurait pu y avoir plus de dommages infligé à la société, puisque tout maintenant est relié par les systèmes informatiques ! Était-ce le désir de ne pas montrer une fin apocalyptique que les auteurs ont voulu faire aller les choses en ce sens? Car ne nous leurrons pas: quelqu'un qui aurait un tel pouvoir aurait aussitôt mis le monde entier à ses pieds. Ce qui est sûr, c'est que Transcendance nous montre clairement qu'à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. Ce n'est pas de la fiction, mais de la réalité. Et pas mal de monde en société devraient avoir en tête cette pensée. Les effets spéciaux sont bien faits, Wally Pfister fait d'ambitieux débuts à la réalisation avec ce drame intrigant, et inventif dans sa mise en scène mais ambigu dans son message sur les périls de la technologie. Le transfert DVD affiche de bons dégradés et la gestion sonore (en Dolby Digital 5.1) signe un sans faute.