Quand c'est trop, c'est Tropico.

Après deux ans d'absence, Haemimont Games lance un nouvel épisode de sa série Tropico, à la fois sur PC et Xbox 360. Le concept n'a pas vraiment changé : Vous incarnez le dictateur d'une petite île située en Amérique Latine (de deux cents habitants environ) et devez développer son économie via le tourisme, l'industrie, ou encore l'agriculture. L'originalité du concept, c'est qu'il faut également s'assurer de rester au pouvoir, sinon c'est la fin de partie assurée. Bien sur, vous pouvez espérer que les élections vous soient favorables (ahem) ou bien au contraire réduire l'opposition à silence. Mais il faudra éviter les coups de sang, de manière à ce que la communauté internationale ne vienne pas jeter un coup d'oeil dans vos affaires. Comme les citoyens sont peu nombreux, vous disposez de fiches sur tout le monde, et l'on y découvrira souvent des informations indispensables pour éviter un coup d'éclat. En outre, El Présidente peut circuler sur l'île et venir voir la population, ce qui aura des conséquences sur la suite des évènements.

Durant la campagne, vous aurez à suivre une série de scénarios sans réel lien logique. Cela permettra en tout cas de varier les activités (un mode bac à sable est cependant présent, de même qu'un tutoriel), sachant qu'outre les objectifs de base, il y aura également des missions secondaires à effectuer ou non.

Une réalisation convaincante.

Techniquement parlant, les graphismes de Tropico 4 sont globalement très réussis et c'est surtout là que l'on sent les évolutions par rapport au troisième opus. Le niveau de détails s'avère très précis, et les rues regorgent de vie. Les couleurs sont beaucoup plus pimpantes que dans Tropico 3, et les bogues de collision bien moins nombreux. La jouabilité demeure toujours un modèle du genre, l'interface a d'ailleurs gagné en fluidité, et on notera quelques nouveautés dans la partie, comme le fait que des catastrophes naturelles peuvent survenir n'importe quand, mais également la possibilité d'établir des relations avec davantage de puissances étrangères, ou bien choisir ses ministres.

Grand point fort du jeu, son humour et surtout son cynisme. Cela tombe bien, les dialogues ont été entièrement localisés en français. On pourra par contre regretter l'absence de mode de jeu en ligne, même si les développeurs ont laissé la possibilité d'interagir avec les réseaux sociaux. A noter que le titre est uniquement disponible en version digitale en France pour le moment, alors qu'une version DVD a pourtant été lancé dans de nombreux pays européens.