Batman is back.

Va t-on enfin nous livrer un Batman de qualité sur consoles 128 bits ? Il sera en tout cas difficile de faire pire que l'ignoble Batman Dark Tomorrow sorti il y a deux ans. Il est plus que temps de repartir sur des bases nouvelles avec ce titre qui relate les origines de la naissance de Batman. Un Batman plus sombre que par le passé (le jeu est classé 16 +) et une ville de Gotham vraiment glauque.
Ponctué par des cinématiques issus du long métrage, ce qui attire l'oeil au lancement de Batman Begins c'est sa qualité graphique et la diversité des ses animations. Après de bref dialogues, l'action demeure rapidement. Un immeuble en feu, quelqu'un à sauver, le palpitant qui s'emballe, que se passe t-il ici ? Hé bien Batman semble avoir rencontrer Sam Fisher et le Prince de Perse, deux jeux dont il puise l'inspiration pour son gameplay.

Bruce Fisher ou Sam Wayne ?

Du premier jeu,  ce sont les phases d'infiltration qui dictent la progression du jeu. En effet, il arrive que l'attaque directe soit impossible, en particulier quand un ennemi est symbolisé par une flèche rouge sur votre radar. Cela signifie en effet qu'il est armé et qu'une attaque de front risque de vous retirer pas mal de point de vie si ce n'est plus. Non pour éviter ces ennemis, on se servira des éléments du décor pour se cacher et pour progresser tel un félin sur les toits, avec l'aide de votre grappin qui permet toutes les folies. Le mieux pour vaincre un groupe d'ennemi, est d'utiliser son environnement par exemple en faisant tomber des caisses ou en provoquant une explosion, avec de remplir sa jauge de peur. Une fois ceci fait, vous pouvez passer à l'action.

Le Prince de Gotham.

La pègre étant assez développée à Gotham City vous rencontrerez beaaucoup de malfrats au cours des différentes missions. Quand le radar est vert, vous pouvez enchaîner les combinaisons de coups de poings, pieds, attaques multiples, attaques au sol, coups impérables, et enfin le coup final. Quelquefois Batman saisira un méchant pour lui faire passer un interrogatoire de manière à en apprendre plus sur l'histoire, ou pour découvrir le code d'accès bloquant une porte ou désarmorçant une bombe. D'autres gadgets sont également présents comme diverses sortes de grenades et vos batarangs. Pour les déclencher il suffit de presser Z dans cette version GameCube.

A noter que deux niveaux en Batmobile sont présents dans le jeu. Une fois ceux-ci terminé, ils seront jouables à tout moment en sélectionnant l'option dans les bonus débloqués.. Il s'agit en réalité de faire une course en ville en temps limité et de rattraper un ennemi ou de sauver Rachel (Kathy Holmes) avant qu'elle ne succombe au virus transmis par l'Epouvantail, un virus qui fait naître d'immenses peurs chez la victime. Et si ça ne suffisait pas, les développeurs d'Eurocom ont dissiminé divers pièges dans les niveaux. Parfois un petit visuel façon caméra de surveillance apparaîtra et vous indiquera la marche à suivre.

Une plastique indéniable.

Le jeu est plutôt réussi sur le plan graphique. Les personnages sont bien modélisés, les effets spéciaux sont très jolis, et l'environnement est cohérent. Mention spécial aux décors vraiment superbes et à la gestion de l'éclairage globalement efficace.

Batman bénéficie d'une palette de mouvement assez riche et la fluidité est constante. Les mouvements sont assez bien décomposées, et la jouabilité est maîtrisée au bout de quelques secondes. Quelques raideurs toutefois surviennent par moment.

Côté son, la narration et les voix sont celles du film donc rien à redire (tout en Français). Bruitages un peu trop discrèts par contre, et musiques  (en Dolby Pro Logic II)  bien orchestrées. L'ambiance est parfaite.

C'est un peu au niveau de la durée de vie que le bas blesse. Il faudra environ huit heures pour terminer Batman Begins. Certes trois niveaux de difficulté sont présents mais la grande linéarité du jeu ne donne pas envie de recommencer le jeu plusieurs fois.