Dans la France du début des années 1960, Nicolas (Ilan Dabrabant), neuf ans, a vécu de nombreuses aventures avec sa bande d'amis, les Invincibles.  Mais aujourd'hui, une catastrophe se profile : Le père de Nicolas (Jean-Paul Rouve) s'est vu offrir le poste de directeur d'une succursale située à des centaines de kilomètres. Nicolas et sa mère (jouée par Audrey Lamy) aiment être là où ils sont, tout comme son père, mais ce dernier a accepté la promotion et ils doivent déménager. Cela signifie que Nicolas va perdre ses amis, et eux, lui - à moins que les Invincibles ne parviennent à réunir l'équivalent de l'argent qui a motivé son père à accepter la promotion - par exemple en trouvant un trésor. Mais ce sont de jeunes enfants, et bien sûr, il n'existe aucun moyen pour eux de le faire... jusqu'à ce que Nicholas trouve un indice sur l'emplacement d'un trésor enterré il y a longtemps par le Viking Olaf le Borgne.  Les Invincibles suivent une piste d'indices alléchants, mais quelles sont leurs chances ? Au même moment, la maîtresse de Nicolas (Adeline D'Hermy) est confrontée au chaos parce qu'elle ne peut se résoudre à être désagréable avec la classe, et le gentil et attachant directeur de l'école (Jean-Pierre Darroussin) se retrouve en désaccord avec le responsable de la discipline, M. Lebon (Grégory Gadebois), qui a d'immenses difficultés à garder le contrôle, car ses sifflets disparaissent sans cesse.

Le réalisateur ne s'est pas borné à une simple adaptation de l’œuvre de Sempé et Goscinny, il a également intégré sa patte personnelle dans cette nouvelle histoire. Il faut noter une jolie forme de style lorsqu'on découvre le papa de Nicolas, campé par Rouve, en nous le montrant d'abord en ombre chinoise avant qu'il n'entre dans une pièce : de cette façon, on installe l'un des thèmes du début du film, à savoir la figure du père pour les yeux d'un enfant, et on effectue une jolie transition entre l'ancien papa (Kad Merad) et le nouveau. Le film est bourré de trouvailles originales. On a droit à quelques séquences joliment filmées. Une histoire mélangeant humour, amitié et émotion. Si le scénario est simple, le panel d'émotions de l'enfance est large, et trouvera son apogée dans une scène absolument magnifique : la fin célèbre un trésor de vie. L'émotion ressentie dans le dernier tableau est à porter au crédit d'une comédie rafraichissante. Rappeneau livre un film plein de poésie. Les jeunes sont doués. La magie de leur complicité se voie vraiment à l'écran. Ilan Debrabant, dans le rôle de Nicolas, crève l’écran. Anton Alluin est excellent en Clotaire. C'est aussi l'occasion pour des comédiens de venir faire leur petit numéro sans prétention mais avec malice comme Darroussin en directeur spécialiste de jeux de mots ou Gadebois en surveillant.