Clément (Loïc Corbery), jeune professeur de philosophie parisien, est affecté à Arras pour un an. Une décision loin d'être un choix de carrière (c'est bien peu dire), surtout que ses nouveaux élèves sont peu enclins à la discipline. Bourré de préjugés sur la province, Clément ne sait pas vraiment comment occuper son temps libre, et se précipite chaque mercredi soir pour attraper le dernier train qui le ramène enfin à Paris. Tout change lorsqu'il fait la connaissance de Jennifer (Emilie Dequenne), jolie coiffeuse qui devient rapidement sa maîtresse. Pourtant, cette jeune femme s'avère aux antipodes de lui. Alors qu'il ne connaît que les grands maîtres de la philosophie, le quotidien de Jennifer est rythmé par les romans populaires, le karaoké, ou encore la lecture des magazines people. Tout semble aller pourtant pour le mieux jusqu'au jour où la provinciale découvre un livre écrit par Clément dans lequel celui-ci affiche une vision pour le moins obscure du couple.

Bien que la thématique traitée, l'amour peut-il dépasser les barrières sociales, ne soit pas spécialement nouvelle, et qu'on comprenne rapidement que l'abîme est infranchissable dans ce film, on ne s'ennuie pas une minute. Adapté d'un roman de Philippe Vilain, Pas son genre est un long métrage facile à regarder et très subtil si on a envie de réfléchir pendant et après : Un professeur de philosophie, Kant et Beethoven d'un côté, une jolie coiffeuse, Anna Gavalda et Amy MacDonald de l'autre. L'amour est entre les deux.