Il était une fois.

Désormais développé par Guerrilla Cambridge (Primal, Ghosthunter), Killzone Mercenary ne fait nullement suite à la trilogie, mais revisite les évènements évoqués dans la franchise originale avec un tout nouveau personnage, le mercenaire Arren Danner, ancien soldat de l'UCN (Nations Unies Coloniales), désormais engagé par les forces de l'ISA (l'Alliance Stratégique Interplanétaire) pour libérer Vekta. Nous sommes désormais en 2357, et lors d'une mission de routine, Danner découvre que l'issue de la guerre entre ISA et Helgast pourrait bien dépendre du sort réservé au jeune fils de l'ambassadeur Vektan. Loin d'être un personnage manichéen, Arran Danner accepte sans vergogne les missions qui ne peuvent pas être confiées à l'armée, et il est ainsi fait état d'utiliser une arme bactériologique. La campagne principale comporte un total de neuf missions, soit environ cinq heures de jeux seulement. Néanmoins, de nombreux éléments de renseignements sont dissimulés dans chaque niveau, afin d'étayer le scénario du jeu. Vous pourrez également attaquer vos ennemis par surprise pour mener des interrogatoires, ou encore pirater les machineries via un petit jeu assez simple. En outre, des niveaux de difficulté additionnels (Précision, Infiltration, Démolition) vous imposeront de nouveaux objectifs, ou de modifier votre manière de jouer ... à condition d'avoir les ressources suffisantes.  Avec le système Vanguard, vous pourrez en effet accéder à un marché noir où est disponible des centaines d'équipements, et il faut savoir que les munitions ne se trouvent qu'en quantité limitée sur vos victimes ...

Côté concept,  nous retrouvons un FPS pur et dur, au rythme évident et à la plastique impeccable. Naturellement, vous disposez d'un arsenal d'armes assez conséquent (fusil, lance-flamme, lance-roquette, couteau, drone). Quant au gameplay, il se veut foncièrement arcade. Vous avancez dans de grand niveaux, où les objectifs à accomplir sont très simples (prendre un pont d'assaut, saboter des mortiers, tenir tête seul aux ennemis en attendant les renforts, etc ...). La visée s'avère d'ailleurs très confortable sur PlayStation Vita, l'intelligence artificielle assez réactive, et quelques fonctionnalités tactiles sont présentes pour pirater les terminaux, sélectionner les armes, zoomer avec le sniper, attaquer au corps-à-corps en passant le doigt à l'écran, ou encore courir en tapotant le pavé arrière.

Une réalisation magistrale.

Killzone Mercenary affiche un graphisme d'une rare finesse  pour une production Vita, et ruisselle de détails, laissant l'impression d'être au cœur du conflit. Les effets lumineux renforcent l'ambiance et les divers filtres utilisés apportent un certain cachet à l'atmosphère. De plus, le décor se montre assez destructible, ce qui fait que nous ne sommes jamais longtemps à l'abri.  Évidemment, l'animation du jeu est sans reproche, avec des défilements très fluides et un gameplay bien nerveux.  Côté jouabilité, nous retrouvons un schéma de jouabilité quelque peu repensé, et une maniabilité très efficace. Rien à redire, chaque touche est parfaitement agencé, et contribue à nous faire apprécier le spectacle. Les passages motorisés sont également très coulés, seules les séquences de rechargements pourront surprendre les non initiés, puisque la caméra remue beaucoup, logique me direz-vous. Et pour renforcer le réalisme, les séances de tir se montrent moins figés que dans d'autres titres du genre, et l'on y sent la lourdeur de l'arme et son manque de précision relative.

En solo, le titre demeure très accessible, de nombreux points de contrôles étant présents dans la progression (même s'ils se trouvent souvent au milieu d'une zone de tir), et l'énergie du personnage se restaurera automatiquement passé quelques secondes à l'abri. En multijoueur, il est possible de s'affronter  en quatre contre quatre. Nous retrouvons six cartes bien conçues et entraînantes, quoique parfois un peu étriquées, et trois modes différents. Au menu, les traditionnelles options matchs à mort (le Mercenaire) et matchs à mort en équipe (le Guérilla), et enfin le Warzone (présentant des objectifs prédéfinis) qui demandera soit de tirer sur tout ce qui bouge, de pirater les modules Vanguard (qui tombent littéralement du ciel en multijoueurs), ou encore d'interroger ses adversaires.. L'avatar évoluera au fil de la partie, et de nombreuses récompenses pourront être débloquées. Quant à la bande son, elle demeure toujours aussi soignée. Les musiques sont tout bonnement magnifiques, les bruitages renforcent le réalisme, tandis que le doublage français est une fois encore d'une grande qualité.