Après être arrivés dans le futur, découvrant une Fédération des Planètes Unies réduite à son plus bas niveau en raison du "Brasier" et de la désintégration du dilithium qui en a résulté, tout cela à cause du désespoir d'un enfant Kelpian un peu plus grand, le capitaine Michael Burnham et son équipage se retrouvent à devoir résoudre une autre énorme menace cosmique : l'anomalie de matière noire (AMO), créée par une civilisation hautement avancée appelée Espèce 10-C.

Après les hauts et les bas de la saison dernière, et sa conclusion que l'on peut, pour être juste, considérer comme discutable, il était légitime d'attendre plus d'attention de la part des auteurs. Les débuts absolument positifs de Star Trek : Discovery 4 avaient en effet nourri nos espoirs d'une suite plus solide et d'un cheminement plus linéaire de la narration, avec un développement potentiellement plus intriguant de l'intrigue horizontale. Malheureusement, et depuis le troisième épisode, nous avons vu se révéler plusieurs critiques, qui étaient également présentes dans la dernière saison, à savoir la succession de plusieurs sous-intrigues décousues et forcées, au point de sembler n'avoir été emballées que pour l'insertion d'easter eggs et d'éléments non motivés du passé. Malgré nous, le déroulement de cette quatrième saison suit celui de la précédente, si bien que de bons intermèdes alternent avec d'autres, banals et empreints d'un sentimentalisme mélancolique et pathétique. Cet excès de "mélancolie" ne fait qu'étouffer certains des éléments centraux d'une production basée sur la science-fiction, tels que l'amour de l'exploration, la soif d'aventure et, composante essentielle d'une série Trek, l'utopie Roddenberryienne. Ici, hélas, la vision utopique de notre cher Gene est remplacée par un politiquement correct exagéré. Une présence lourde qui risque de provoquer, voire de produire, des effets mitigés. Mais en ce qui concerne le développement de Star Trek : Discovery 4, il faut souligner un changement total de rythme entre une première partie composée de sept épisodes (le dernier diffusé en première partie le 31 décembre 2021), et une seconde partie composée des six restants. La première partie est développée intelligemment et en crescendo. Dans la dernière partie de la saison, cependant, nous sentons la narration vaciller et, parfois, s'ébranler. Des épisodes triviaux alternent avec d'autres qui sont inventés juste pour... allonger un bouillon déjà insipide ! Sauvé, mais pas totalement, est l'épilogue - pourrait-il s'agir du Chant du cygne ?