Changement dans la continuité ?

Deux ans après le volet DIRT, Colin McRae revient sur nos écrans et reprend donc une formule assez proche. Oubliez les courses de WRC, le championnat du monde de rallye, DIRT 2 ne tend pas vers le réalisme, tolérant beaucoup plus vos erreurs de pilotage que par le passé. Plus Arcade donc, il va donc falloir s'adapter et revoir ses réflexes si besoin est. De plus, le rally n'est plus la seule discipline du jeu. On compte le rally raid, le rally cross, le BAJA, le buggy, ou encore des courses de montée de côte. Chaque spécialité a naturellement un pilotage spécifique, mais là encore, l'accessibilité prime. Pour le reste Colin McRae reste fidèle à lui même et inclut pas mal d'éléments évolutifs (comme dans un RPG), ce qui permet de débloquer moult défis au gré de ses succès. Si un mode en ligne répond présent avec deux options (le Pro Tour, sorte de carrière online, et le Jam Session, des parties sans but), aucun mode multi en écran splitté n'a été incorporé, mais il est vrai que l'option est de moins en moins présente sur consoles.

Graphiquement le jeu ne manque pas d'attrait avec une foule d'effets réalistes et des décors très variés. Un des plus beaux jeux de courses actuel sur PC, surtout sur les ordinateurs équipés de DirectX11 (Windows Vista ou Seven requis pour cette fonction). Le rendu se classe d'ailleurs un pallier au-dessus des versions PS3/X360, avec des effets spéciaux particulièrement réalistes. L'animation du bolide est pour sa part excellente mais son adhérence n'est pas toujours très au point. Certes les monoplaces ont plus de poids que dans les titres antérieurs, mais ce n'est pas encore trop ça. Attention donc à ne pas partir à la faute sous peine de voir la victoire s'envoler. Eh oui dans Colin McRae DIRT 2 les voitures subissent encore des dégâts, beaucoup même. Prenez garde à ne pas percuter un élément du décor car vous pourriez y endommager votre direction ou votre moteur. La voiture subit en temps réel les chocs et parfois elle fait peine à voir en fin de rally. Toutefois, même avec une poubelle, vous arrivez à avancer, un peu parfois, d'autant plus dans les niveaux de difficulté inférieurs. Et si la situation est trop délicate, il sera possible de rembobiner l'action (à l'instar de Race Driver GRID). Enfin, sur le plan sonore, la discrétion est de prime. Bien sur les commentaires sont toujours présents en piste, mais les bruitages manquent singulièrement de peps et de réalisme. Quelques musiques synthétiques illustreront les menus, tout comme un design et une mise en scène dynamique.