Alors que le Buck Danny adulte vole dans l'ère moderne dans les avions les plus modernes, le Buck Danny "classique" vole encore dans les années 1950. Donc un héros dans deux périodes de temps. Si vous oubliez l'improbabilité du saut dans le temps, les deux séries sont faciles à suivre. Mais apparemment, d'un point de vue commercial, on n'a pas encore assez parlé de Buck Danny. Un diptyque est maintenant publié qui nous promet plus d'informations sur les origines de Buck Danny. Dans ce deuxième tome nous sommes à présent en 1943. Pendant que la Seconde Guerre Mondiale est en pleine effervescence, Buck Danny est en train de se faire un nom dans le monde de l'aviation, ayant à son palmarès plusieurs avions ennemis descendus dans le Pacifique. Pendant son repos, Buck Danny repense à sa jeunesse lorsqu'il découvre un cirque aérien et ses cascadeurs. Et puis il y rencontre aussi Moira amatrice de danger pour qui il éprouve des sentiments. Mais tout n'est pas eau de rose dans la jeunesse de Danny. Buck apprend aussi que son père aurait eu un comportement honteux pendant la Première Guerre Mondiale. Cependant, est-ce bien la vérité, car des années plus tard lors d'une mission pour supprimer un général japonais, le doute s'installe chez Buck Danny.

Là où Jean Van Hamme a tenté avec succès de raconter l'histoire familiale de Largo Winch dans La fortune des Winczlav, Yann a cherché à respecter les sources. Là où dans le premier volume, on apprenait encore relativement peu sur le passé de Buck Danny, ici on est bien mieux loti. Toujours voguant entre présent et flashback, Yann nous en fait découvrir bien plus sur la relation avec son père et sa passion naissante pour l'aviation. L'action est présente dans les deux espaces-temps et les dessins traditionnels de Giuseppe De Luca sont de très bonne qualité, bien qu'il soit clairement l'artiste le moins fidèle au style Buck Danny depuis des années. N'attendez pas des détails comme Gil Formosa ou le style rétro de la série Classic. Les détails sont moindres, les personnages et les arrière-plans sont tous juste moins clinquants que d'habitude, mais cela reste très satisfaisant malgré tout.