Prinny 1.2 : Exploded and Reloaded
Plate-forme : Nintendo Switch
Date de sortie : 16 Octobre 2020
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Plate-forme
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


7.5/10

Les Prinnies font leur grand retour, et cette fois, en tant que héros dans une compilation en HD comprenant les deux épisodes PSP.

Un retour inattendu de Prinny.

Signé Nippon Ichi, Prinny est en réalité un titre dérivé de la série Disgaea, mettant en scène un pingouin bleu volant que l'on a l'habitude de voir dans les jeux de rôles tactiques. Pour une fois localisé en français (au niveau des textes), Prinny : Can I Really Be the Hero ? (2009) est un titre qui se présente comme les jeux des années 1980/1990, avec une réalisation 2D et une difficulté épouvantable. Si l'on débute la partie avec 1000 vies (3000 en mode facile), ce n'est pas pour rien tant le jeu se montre exigeant. Au moindre contact avec un ennemi, Prinny explose, ce qui n'est pas toujours évident. Et comme dans un Ghouls'n Ghosts, le personnage peut effectuer plusieurs sauts d'affilée, sauf qu'ici le résultat est assez aléatoire et on risque de provoquer un game over anticipé en cas de mauvaise réception. Fort heureusement, le personnage n'est pas non plus totalement inoffensif, et peut combattre en utilisant son épée, en lançant des couteaux, en fonçant dans le tas, ou bien encore en sautant sur la tête des ennemis pour faire une attaque rodéo que ne renierait pas Mario. Le scénario est lui aussi très étrange : Les Prinnies sont en réalité des personnages autrefois humains (des criminels trépassés) mais pour expier leurs fautes, ils ont été condamnés à servir les démons.

Notre Prinny est lui le larbin d'Etna (déjà croisée dans Disgaea également), et sa mission est de collecter tous les ingrédients d'un dessert, dans un délai de dix heures (temps réel), faute de quoi elle détruira tous les Prinnies. Autant dire que Prinny est un jeu pour les joueurs spécialisés et non le grand public. Ne vous laissez pas séduire pas la jaquette du jeu, évoquant un titre mignon et sucré, il n'en sera rien. Si Prinny ne propose que six niveaux d'emblée (accessible dans n'importe quel ordre), on en débloquera quatre autres une fois les six premières étapes franchies. En outre, chaque mission peut être rejouée de plusieurs façons. Il est d'ailleurs à noter qu'il faudra surveiller l'évolution du temps dans le jeu. Lorsqu'il fait grand jour, le titre est plus facile, et des passerelles supplémentaires permettront de contourner certains obstacles. Le soir, toutes les aides disparaitront, tandis que la nuit, les ténèbres se déchaineront et les ennemis s'en donneront à cœur joie sur vous.

Un deuxième épisode dans la lignée du premier.

Cette compilation Switch intègre également Prinny 2 : Dawn of Operation Panties, Dood! (2010) qui lui n'est pas traduit en français (c'était déjà le cas sur PSP). Notre mission est de retrouver les sous-vêtements (!) d'Etna dans un délai de dix heures. On ne peut pas sous-estimer à quel point les deux jeux sont similaires dans le gameplay et la structure. C'est la définition même de «si vous avez aimé le premier, vous allez adorer le second». Cela ressemble vraiment plus à une extension du premier qu'à une suite. Vos mouvements sont les mêmes, simplement améliorés. Il y a de nouveaux bonus et objets, mais rien ne change la donne. Les plus gros ajouts sont la grande variété de nouveaux boss et ennemis à combattre, ainsi qu'une suite complète du meilleur œuf de Pâques de l'original. Appelé Asagi Mode, c'est une longue référence à un spin-off annulé qui tournait autour d'Asagi, un autre personnage récurrent de Disgaea. Le mode du jeu original est essentiellement une version alternative de l'histoire principale, tandis que le mode bonus Asagi Wars de la suite est davantage une campagne à part entière. Les deux sont très amusants et apportent une bel ajout à cette compilation.

Pleine d'humour, la série Prinny bénéficie d'une réalisation qui aurait toutefois mérité un petit rafraîchissement, malgré la débauche de couleurs chatoyantes. Le graphisme est en effet pratiquement identiques à ce qu'il était sur PSP il y a une dizaine d'années. Les environnements sont variés mais l'animation manque parfois de constance, la faute à des doubles sauts peu évidents. Globalement, la jouabilité demeure pourtant simple d'accès. Côté son, les musiques d'ambiances sont nerveuses et contribuent à aiguiser l'attention du joueur. Ce qui n'est pas un mal tant la difficulté vous en fera baver. A noter que la version physique du jeu intitulée "Just Desserts Edition" comprend Prinny 1•2: Exploded and Reloaded sur cartouche, une boîte collector, un artbook « Prinny’s Scrapbook of Memories », la bande-son « Prinny’s Awesome Mix » sur CD, une igurine « Suis-je vraiment digne d’être un Prinny Block ? » et un poster « Asagi Wars Ex Alpha Championship Edition ». Apparemment, le tirage semble limité.

VERDICT

-

Prinny 1 & 2 sont des jeux de plate-forme exigeants, mais aussi très amusants. La grande difficulté en fera un challenge de choix pour les fans du genre, les autres risquent d'être vite découragés par cet étonnant spin-off de la série Disgaea.

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