Scénario et dessin : Tatsuki Fujimoto
Chainsaw Man est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a déjà connu huit tomes à ce jour aux éditions Shueisha. Les pouvoirs du chien-démon-tronçonneuse Pochita sont utiles contre les puissants démons. Mais quand son "employé", le jeune Denji, finit par être tué par un démon, Pochita se sacrifie pour lui sauver la vie et le faire revivre. Mais maintenant Denji renaît comme une sorte d'étrange hybride humain-démon. Il est désormais Chainsaw Man. A présent, il vit dans la grande ville et devient un chasseur de démon officiel après avoir été recruté par un mystérieux groupe. Mais il a beaucoup à apprendre sur son nouveau travail et ses pouvoirs de tronçonneuse !
Dans ce tome sept, l'intrigue se cherche beaucoup, sans grande direction. La Sécurité Publique a décidé d'utiliser toutes ses forces dans la bataille, Aki se retrouve face à Ghost alors que Denji fait face à Samouraï Sword. Si Chainsaw Man n'est pas un grand manga, c'est un manga de "moments". Un peu comme un slasher dans le genre horrifique, ce n'est pas le scénario-excuse qui nous retient. On y cherche (et on y trouve) des scènes, des double-pages, des money shots, qui impriment la rétine, ultra-stylé, des idées jouissives à coup d'humain-démon à tête de requin qui affronte un homme tronçonneuse entouré de zombies et de cadavres dans un bâtiment en ruines. C'est idiot (dans le sens : ni très amené ou construit) mais ça porte une vraie puissance basée sur le visuel et les idées conceptuelles. Arrivé au septième tome, on peut se faire la réflexion, que la plupart des protagonistes meurent quelques chapitres après être présentés, que le héros et les ennemis se font découper dans tous les sens une fois par tome et sont toujours de retour après coup (concept très "Jojo" où les blessures sont effacées à la fin d'un affrontement). Toute la portée dramaturgique, le stress, le sentiment de perte et d'attachement, n'existe pas. Nié en tout cas par les rebondissements qui s'enchaînent sans grand sens. C'est dommage mais c'est ainsi. Contre mauvaise fortune bon cœur.
VERDICT
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La série Chainsaw Man est très inconstante et il faut l'accepter ainsi, passer son tour ou tracer sa route. Pour l'instant, nous sommes toujours là car ça continue d'être une usine à idées, à bêtises, à visuels qu'on ne voit pas ailleurs. Et ça, c'est bon pour la créativité, les fantasmés barrés et l'imaginaire en général.