Oeuvre originale : Fuse
Manga : Taki Kawakami
Design des personnages : Mitz Vah
Moi, quand je me réincarne en Slime (Tensei Shitara Slime Datta Ken) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu dix tomes à ce jour aux éditions Kodansha. Comme le savent les fondus de jeux de rôles, le slime n’est pas exactement le roi des monstres fantastiques. Satoru Mikami, modeste salarié tokyoïte âgé de 37 ans, n'a pas quitté la Terre comme il l'avait prévu : il n'a jamais trouvé de petite amie, il s'est retrouvé coincé dans une impasse et a été brutalement poignardé à mort par un voleur en fuite. Alors qu'il reprend connaissance dans un nouveau monde digne d'un jeu de rôle fantastique, il est déçu mais pas vraiment surpris de constater qu'il n'est pas un chevalier ou un sorcier mais un démon aveugle et visqueux. Mais il y a des chances pour que même un slime devienne un héros. Le voici équipé de deux compétences uniques : "Prédateur", lui permettant de récupérer les aptitudes de ses adversaires, et "Grand sage", grâce à laquelle il acquiert une compréhension aigüe de son environnement. Il semble que plus notre personnage principal gagne de pouvoirs, plus l'adversaire finit par être redoutable - un parcours familier pour les fans de jeux vidéo ...
Un nouvel arc commence ! Après la défaite du seigneur orc, Limule est maintenant le chancelier de l'Alliance forestière du Jura. Avec plus de compagnons que jamais, son profil gagne du galon, mais cela attire également l'attention de personnalités toujours plus puissantes. Comment Limule gèrera-t-il les stratagèmes du puissant roi nain Gazehr et du plus ancien des seigneurs démons, Millim Nava ?! Jusqu'à présent, Taiki Kawakami a fait allusion à des méchants super puissants et à des rois au bon cœur, mais nous n'avons pas encore goûté à leur fonctionnement dans la hiérarchie de la société. Étant donné que le personnage principal acquiert tant de pouvoir et favorise une communauté de monstres aussi nombreuse, c'est le moment idéal pour donner corps à la politique du monde. Ce volume commence à exposer les niveaux de puissance des seigneurs démons, établissant comment le personnage principal Limule se situe. C'est un bon moyen de vérifier et de rappeler aux lecteurs que Limule n'est pas (encore) puissant et qu'il a encore de formidables ennemis à venir. Il en a vaincu tellement qu'il est difficile de l'oublier. Le gros ennemi de cette partie est Millim Nava, qui est un peu chaotique et immature, même si elle est un seigneur démon surpuissante. Au fur et à mesure que le manga évolue, nous apprenons qu'elle domine les autres seigneurs démons, ce qui accroît encore la menace du personnage et rend le dernier chapitre encore plus dangereux pour Limule et son peuple.
Ce volume est un peu léger sur les batailles, mais il en contient deux. La première concerne Limule et un roi majeur au monde qui a bon cœur. La bataille est si bonne qu’il s’agit plutôt d’une épreuve de talent. Cela se joue de manière intéressante en nous rappelant que Limule n’est pas parfait. La seconde consiste à ce que les principaux gardes de Millim et de Limule affutent leurs pouvoirs face à l’impressionnante invulnérabilité de Millim. Une grande partie de ce volume traite de la politique entre les seigneurs démons, du nouveau statut de Limule en tant que dirigeant de son peuple et de la très intéressante dynamique qui se développe entre Millim et Limule. Tous ces éléments sont bien rythmés dans l’histoire, mais certains designs étonnent, notamment celui de Millim qui porte une sorte de maillot de bain et les autres personnages soulignent le fait qu'elle est à la poitrine plate. Le personnage est bizarre avec peu de développement au-delà des combats, la rendant quelque peu ennuyeuse. Elle sert de caisse de résonance pour faire réagir et réfléchir les autres protagonistes. Étant donné son importance pour le récit, ce serait bien si Millim était davantage développé par la suite.
VERDICT
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Ce tome six de Moi, quand je me réincarne en Slime est un très bon volume et l'un des plus puissants de la série à ce jour. Cet arc met en place de nouvelles intrigues donne au lecteur juste assez d’action, et est avant tout parfaitement rythmé pour que la politique ne le rende ennuyeux. C'est une grande fantaisie narrative.