Une unité d'élite de la police, menée par Nick Flanagan, tente d'arrêter les cambrioleurs les plus prolifiques de Los Angeles, alors qu'ils planifient le vol le plus risqué de l'histoire. Chaque jour, 120 millions de dollars en liquide sont retirés de la circulation et détruits par la Réserve fédérale de la ville et les malfaiteurs souhaitent mettre la main dessus. Les voleurs devront être particulièrement habiles s'ils veulent déjouer les autorités locales, qui n'ont pas l'intention de jouer dans les règles de l'art. Tous les coups sont permis pour coincer ces audacieux brigands.

Christian Gudegast a réalisé un vrai classique avec Criminal Squad. Il a puisé dans le répertoire des films policiers des vingt dernières années pour sa trame narrative. Les références à Heat, mais particulièrement Triple 9, The Town et Takers sont fort présentes. Ce n'est d'ailleurs pas un défaut. Les codes cinématographiques de ce type de films existent depuis les années 50. Bien sûr, l'histoire est un prétexte pour nous en mettre plein la vue en matière de suspense et de scène d'action. Dans ce registre c'est très réussi. Qu'un groupe de voleurs sans scrupules fasse face à une unité d'élite des forces policières, qui pratique leur métier de façon musclée, n'a rien d'original. Chacun se voue une admiration attendue : virile et masculine. Une scène d'exercice au champ de tirs fait mine de ressembler à celle de Mel Gibson dans L'Arme Fatale, mais sans auto-dérision. Quoi qu'il en soit, Criminal Squad trouve assurément son public puisqu'il livre la marchandise. Et que dire des interprètes, Gerard Butler joue presque un contre-emploi dans ce rôle de shérif aux méthodes peu orthodoxes, miné par une vie familiale et conjugale en miettes. En résumé, un film à voir pour ce qu'il est, soit un divertissement musclé au suspense enlevant et aux scènes d'action bien ficelées.